
« … La culture peut nous servir d’outils, on dit même qu’elle est un levier du développement… En effet, à force de la protéger, en revanche, elle nous protège aussi. Donc, protégeons-la, et unissons nos forces, car ceci dit que la culture est une garantie et à la fois un moyen pour notre réussite. Ce qui ignore la culture ne sera jamais une élite ». Telles sont les phrases de Momo Jaomanonga lors de la cérémonie d’ouverture à l’Université Mohammed Ier à Oujda Maroc.
La semaine culturelle africaine organisée par l’Université Mohammed Ier a débuté hier à Oujda à l’Est de Maroc. Chaque année, plus de 15 pays africains participent à cet évènement para-universitaire. Si les éditions précédentes ne favorisaient que la danse traditionnelle et les expositions des arts des pays participants, cette année, les organisateurs valorisent la littérature africaine. Alors, le jeune poète-écrivain Momo Jaomanonga a reçu l’invitation du directeur de l’Ecole Nationale Scientifique Appliqué d’Oujda, El Hebil Farid.
Un « speech » éloquent. Après les discours du Président de l’Université Mohammed Ier le Professeur Benkadour, le vice- Président de l’Université de Mohammed Ier le professeur Bouabdela, le Secrétaire Général de la Wilaya El Jorji, l’ambassadeur du Burkina-Faso au Maroc Zakalia Kote, et le consul honoraire du Burkina-Faso au Maroc Bachiri, l’invité d’honneur Momo Jaomanonga a pris la parole.« Il est impossible de connaître quelqu’un, de construire une atmosphère meilleure et une bonne cohabitation avec nos proches, nos collègues, nos compatriotes et nos frères des rives différentes si on ne connaît pas leur culture, évidemment leurs langages et leurs traditions. De plus, connaître les autres c’est se connaître. On ne trouve notre identité, nos valeurs et nos différences qu’à partir de la fréquentation de nos voisins… La littérature et l’écriture trouvent aussi leurs places dans cette 6e édition de semaine culturelle africaine » a-t-il souligné. En remerciant les organisateurs de cet évènement, le jeune homme a précisé que l’Université Mohammed Ier est un bon exemple pour Maroc, pour l’Afrique, et pour le monde entier dans le cadre des formations scientifiques de qualité et celles culturelles qui produisent vraiment une élite et des Elites.
Des questions pertinentes ! Aujourd’hui à 13 heures (10 heures au Maroc), Momo Jaomanonga animera une conférence intitulée « L’Afrique : une diversité culturelle et source d’élites ». L’intervenant développera les questions suivantes. Notre diversité culturelle est- elle un atout pour nous ou un problème ? On dit que l’Afrique regorge a d’élites, A qui profitent vraiment nos élites ?
Comment se développent ou comment se forment nos élites ? Avant l’avènement de la mondialisation et après la mondialisation ? On a plusieurs élites, mais pourquoi l’Afrique reste-t-elle pauvre ? La valorisation culturelle peut-elle être considérée comme une alternative ?
Jaomanonga n’a pas seulement représenté la littérature malgache, mais aussi la culture africaine. Il n’est pas uniquement le porte-parole de la Grande Ile mais de l’Afrique toute entière. « Ne regardons plus la couleur de nos drapeaux, ni le niveau de nos diplômes mais la couleur de notre sang… car nous sommes dans le même bateau » a-t-il affirmé.
Iss Heridiny