De la provocation. C’est ainsi que les partisans du pouvoir considèrent l’initiative de l’ancien président Marc Ravalomanana de poursuivre les manifestations publiques malgré la décision du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation Tokely Justin d’interdire toute manifestation politique sur les lieux publics. Hier, en exécution de cette décision, les éléments de l’Organe Mixte de Conception (OMC) ont interdit la circulation au cortège de l’ex-président à Sambaina dans la route nationale numéro 2 alors que ce dernier voulait se rendre à Manjakandriana pour y rencontrer ses partisans. Face à cette interdiction de circulation que l’opposition qualifie de « contraire à la Constitution », les tenants du pouvoir sont aussi accusés de vouloir mettre de l’huile sur le feu en cette période pré-électorale. En tout cas, on constate en ce début de semaine sainte que la trêve politique n’est pas du tout respectée. Après ce qui s’est passé hier du côté de Manjakandriana où les forces de l’ordre ont coupé la route nationale pendant un long moment, même aux simples citoyens, la situation risque de s’envenimer. Surtout avec les grèves et troubles au niveau des universités.
Tension politique
Au fur et à mesure de l’approche du scrutin, la tension politique va logiquement monter crescendo. Pour l’heure, les Raiamandreny Chefs d’Eglises membres du Conseil des Églises Chrétiennes de Madagascar (FFKM) préfèrent jouer la carte de la discrétion par rapport aux agissements des protagonistes politiques. Ils sont plutôt occupés par les préparatifs des concertations régionales qui devraient avoir lieu au mois de mai prochain et de la concertation nationale ou conférence au sommet (c’est selon) prévue se tenir au mois d’août, dont l’objectif, selon le FFKM, est de recueillir les avis de tous les acteurs de la vie politique en vue d’assurer le bon déroulement de l’élection présidentielle. Mais d’ici-là, un climat politique apaisé est de mise et tous les acteurs politiques et apolitiques devraient œuvrer pour instaurer un apaisement, particulièrement en cette période de Pâques.
Davis R
Quand vivre de la politique est devenu un plat de résistance ; de la trêve de Pâques mieux vaut aller la chercher à la Trinité.
Se laisser tenter de chamboulement, insuffler le désordre par défiance et par incivilité. .. etc. Désirer Contribuer à l’apaisement, c’est aussi arrêter la mascarade de religiosité alors qu’on est de plain-pied au parloir de la politique
Sauf le respect qu’on leur doit, les dignitaires des communautés chrétiennes ne se fourvoient- ils pas en voulant servir par esprit de clocher?