
Les Sud-Africains ont tout raflé au semi-marathon d’hier dans les rues de Tana et rentrant dans le cadre du championnat de l’Afrique australe. Une domination presque sans partage puisqu’ils ont même réussi à ramasser les miettes.
L’Afrique du Sud occupait seul les trois marches du podium du championnat d’Afrique australe de semi-marathon d’hier tant chez les hommes que chez les dames.
C’est l’image forte de l’événement d’hier qui s’est mué en démonstration de force des Sud-Africains.
C’est donc en solitaire que Manja David s’offrit la victoire en 1h 04min 21s devant deux de ses compatriotes notamment Philemon Mathiba et Joel Mmone crédités respectivement d’un chrono de 1h 04min 29 s et de 1h 05min 33 s.
D’une autre planète. Derrière les trois Sud-Africains mais bien plus en retrait, se trouvait Fulgence Rakotondrasoa qui avait tenté de suivre le rythme imposé par ces marathoniens venus d’une autre planète mais l’Antsirabéen dut abdiquer au 10e kilomètre ne pouvant soutenir la comparaison.
Chez les dames, l’écart était encore plus flagrant car les Sud-Africaines occupaient non pas seulement les marches du podium mais bien les quatre premières places.
Liziwe Mabona franchit en premier la ligne d’arrivée à Soarano avec un temps fabuleux de 1h 22mn 12. Puis virent tour à tour Jenet Dlamini (1.21.58) et Kateza Shipalana (1.22.58). Et comme si cela ne suffisait pas, une autre Sud-Africaine au nom tout aussi difficile à prononcer qu’à écrire, Mfunzi Ntombesintu, parvint à ravir la quatrième place aux dépens de la pensionnaire de la CNaPS, Marina qui reste malgré tout une de nos meilleures armes.
Les rues de tout le monde. Autant l’avouer que pour cette fois Madagascar a dû se contenter du second rôle face à l’Afrique du Sud. Mais si cela peut consoler, les nôtres ont battu et nettement le seul Mauricien du lot Prethviray Jhugursing qui a franchi la ligne d’arrivée à la 15e place tandis que les Botswanais étaient noyés dans le lot.
Outre ces défaites quelque peu prévisibles, l’autre ombre au tableau a trait à la présence de nombreuses voitures sur le tracé. Une inconscience d’ailleurs à l’origine d’un accident puisqu’un coureur a dû abandonner après un choc avec une automobile qui ne devait même pas être là.
On comprend maintenant pourquoi des grandes villes comme New York, Paris ou Boston ferment complètement la circulation lors du marathon. Mais pas à Tana car d’autres vont encore crier que les rues appartiennent à tout le monde et que c’est anti-démocratique. Où va-t-on ?
Clément RABARY