Les suspicions de corruption et de falsification de dossiers concernant le recrutement des enseignants FRAM n’ont pas manqué de faire réagir le syndicat des enseignants (SEMPAMA), lequel a décidé de mettre en place de commissions de recrutement et d’affectation dans chaque circonscription scolaire.
« Le recrutement des enseignants FRAM était entaché de cas de corruption et de falsifications de dossiers qui a même fait l’objet d’une remarque de la part de Transparency International. Il est temps que cela change », affirme le syndicat des enseignants SEMPAMA. Afin d’y remédier, la mise en place de commissions de recrutement et d’affectation chargées du suivi du recrutement et des affectations de ces enseignants, tandis que le conseil régional de l’éducation sera mis en place dans chaque chef lieu de région. Tout cela, pour revaloriser le secteur de l’enseignement, a-t-il été souligné. Par la voix de son président national, Claude Raharovoatra, mention a été faite par le SEMPAMA sur le discours programme du président de la République lors de son investiture, concernant l’éducation, notamment la gratuité de l’école primaire publique, d’ici trois mois et la considération du cas des enseignants FRAM.
Les questions relatives aux précédentes revendications du SEMPAMA demeurent bien entendu d’actualité, souligne le syndicat, qui compte toujours 8 de ses membres restés en situation de suspension de solde depuis maintenant 20 mois, à la suite du long mouvement de grève mené par le syndicat en 2012. Aujourd’hui, celui-ci entend poursuivre son combat « pour que le métier d’enseignant dans l’éducation nationale soit revalorisée, tout comme les enseignants qui l’exercent ». Le SEMPAMA a célébré, samedi dernier, son 16e anniversaire, doublé d’une cérémonie de présentation de vœux de Nouvel An où les antennes régionales du syndicat ont été représentées ainsi que quelques représentants de l’enseignement privé.
Hanitra R.