La 20e journée mondiale des enseignants a été commémorée hier. Une grande majorité des enseignants malgache s’est réunie hier à Anosy pour ne pas laisser inaperçue cette journée.
La célébration officielle s’est tenue dans la salle de conférence du Ministère de l’Education Nationale à Anosy, pour Madagascar. Une cérémonie qui n’a pourtant pas vu la présence du Ministre de tutelle, ni d’autres autorités, probablement parce que la célébration est tombée en un jour de dimanche, pour ne pas évoquer d’autres raisons. En revanche, tous les enseignants membres du Sempama ou « Sendikan’ny Mpampianatra Mpanabe eto Madagascar » issus de tous le pays y ont été représentés. Une occasion pour Claude Raharovoatra, Président National de ce syndicat de dire que l’actuel système de l’éducation ne répond plus au besoin du pays. «Le Sempama reconnait que si ce système a pu exister depuis tout ce temps, c’est à cause des complots qui ont toujours existé. C’est pourquoi je dis qu’à partir de maintenant, nous au niveau de ce syndicat, n’allons pas cesser de réclamer le vrai système qui apporterait un changement au niveau de l’éducation malgache, et qui revalorise en même temps les enseignants malgaches», poursuit-il.
«Farantsihay». A titre de rappel, le congrès sur la convention nationale de l’éducation aura lieu au Centre de Conférence Internationale (CCI) Ivato, du 8 au 10 octobre prochain, dont le but est la refondation totale du système de l’éducation malgache. Un événement auquel vont activement participer les membres du Sempama, selon les précisions de leur président national. «Ce sera une occasion pour nous de défendre notre idée de vouloir mettre en place le vrai système d’éducation qu’il faut et qui conviendrait à tous», a-t-il confié. Cependant, certains des enseignants ayant été présents à la célébration d’hier ont affirmé ne pas être vraiment satisfaits de certains points de ladite convention. «Nous y avons déjà remarqué quelque chose de flou», disent-ils. A ce propos, Claude Raharovoatra de dire que c’est probablement à cause du fait que ladite convention ait été faite en langue française ou «farantsihay», «une langue que pas mal de Malgaches ne maitrisent pas encore». Ainsi, le Sempama a également affirmé sa volonté d’utiliser le Malgache comme langue d’enseignement.
Arnaud R.