
Les membres du Syndicat des employés des Douanes (SEMPIDOU) poursuivent leur grève, avec de nouveaux motifs. De son côté, l’Administration assure que les services publics liés à la douane seront toujours assurés.
Les douaniers en grève n’ont toujours rien à déclarer. Malgré leurs multiples interventions devant les médias et la poursuite de leur grève, aucune affirmation officielle n’a été émise quant au motif exact de ce mouvement syndical. Cependant, certains d’entre eux laissent entendre qu’il s’agit d’une nouvelle revendication. En effet, la première requête formulée par le SEMPIDOU au mois de mars, a déjà été satisfaite point par point, selon un mémorandum qui nous a été présenté. D’après les informations fournies, l’objet de la grève concerne des primes de rendement visant à motiver les douaniers à améliorer les recettes de l’Etat. Cette fois, le nouveau motif des grévistes concerne toujours ces avantages, mais avec des « améliorations » surenchéries. Pourquoi cette ambigüité dans les revendications ? Pourquoi ce changement constant de langage durant les négociations ? Autant de questions se posent toujours, jusqu’au jour où les grévistes décideront d’éclaircir l’opinion. Pour l’heure, le secteur privé et les économistes n’ont pas manqué de s’exprimer sur cette affaire, en évoquant un sabotage économique.
Dédouanement. Du côté de l’Administration, la Douane a affirmé que les services publics liés au dédouanement seront assurés et que des mesures sont déjà prévues, dans ce cadre. Au port de Toamasina comme dans les autres bureaux de la Douane, les points de vue sont divisés. Alors que les meneurs de grève au sein du SEMPIDOU visent davantage plus haut, certains membres de ce syndicat parlent d’acquis, quant à la réclamation de « primes de motivation ». Pour l’opinion, les douaniers figurent déjà parmi les mieux payés, au niveau de la fonction publique. Le nombre de candidats ayant postulé au dernier concours de recrutement organisé par la Douane, témoigne d’ailleurs de l’intérêt, que portent les nouveaux diplômés au métier de douanier. Cette tendance se poursuit alors que ceux qui sont en poste refusent aujourd’hui de travailler… Il faut noter que parmi les employés de la Douane à travers le pays, 700 ne sont pas membres du syndicat SEMPIDOU. Avec ceux qui n’adhèrent pas à la grève, les services de dédouanement devraient toujours être assurés, selon l’Administration.
Antsa R.