
Les membres de la Chambre Haute n’exigent pas des 4×4, mais réclament tout de même leur droit en carburant.
3,7 milliards d’ariary. C’est le montant des arriérés que l’Exécutif doit au Sénat. Cette enveloppe comporte, entre autres, le droit en carburant qui est de 5 millions d’ariary par mois et par sénateur. En somme (au propre comme au figuré), cela représente 1 629 litres de gas-oil au prix actuel de 3 070 ariary le litre. Soit l’équivalent de 18 pleins pour une Toyota V8 dont la capacité du réservoir est de 90 litres. Ou encore de 32 pleins pour une voiture légère qui a un réservoir de 50 litres.
Consommation. Pour une V8, le sénateur remplirait le réservoir de son véhicule, une fois tous les deux jours. S’il roule sans arrêt pendant 24 heures, à raison de 60 km par heure, il aurait parcouru presque 1 500 km. Presque 5 fois l’aller et retour Tana – Antsirabe. La consommation en carburant dépasserait les 250 litres, à raison de 18 litres/100 km. Quant à la voiture légère, le sénateur pourrait aller plus loin. Très loin. Il pourrait faire 1 000 km par jour avec un véhicule qui consomme 5 litres/100 km.
Transactions. Force est de reconnaître que ces deux cas de figure ne tiennent pas la …route. C’est tout aussi impensable que les 25 200 000 ariary de dépenses en carburant effectuées en une journée, auprès d’une même station-service par 4 véhicules différents du Sénat. Soit plus de 5 millions d’ariary par voiture. Ce qui représente, comme il a été calculé ci-dessus, 1 629 litres de gas-oil. La question qui se pose est de savoir qui a effectué ces transactions pour le compte de la Chambre Haute alors que ses membres se plaignent de n’avoir pas bénéficié de leur droit en carburant. Le contribuable est en droit de demander des comptes car c’est toujours lui qui paie le …trop plein.
R.O