Après la mise en place du Sénat où le HVM aura la majorité absolue, la dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas à écarter.
Avant les Communales du 31 juillet et suite à l’échec de la motion de déchéance et de la motion de censure initiées par les députés frondeurs, la dissolution de l’Assemblée nationale figurait parmi les options du président de la République Hery Rajaonarimampianina pour stabiliser son régime et mettre fin à la majorité à géométrie variable à Tsimbazaza. Les partisans du chef de l’Etat avaient cependant conditionné la mise en œuvre de cette option aux résultats des élections Communales. Autrement dit, le parti au pouvoir n’a pas voulu au début prendre les risques de dissoudre la Chambre basse sans remporter les Communales. Car après le prononcé de la dissolution, les nouvelles Législatives doivent, selon l’article 60 de la Constitution, se tenir 60 jours au moins et 90 jours au plus. Actuellement, les résultats encore non officieux des Communales donnent une large victoire au HVM. Le parti au pouvoir aura certainement la majorité plus qu’absolue dans le futur Sénat, avec un tiers de ses membres désignés par le président de la République.
Vide institutionnel. Si la dissolution de l’Assemblée nationale sera prononcée après la mise en place du Sénat, il n’y aura pas de vide institutionnel. A entendre les explications du député élu à Antalaha Laisoa Jean Pierre dit Jaovato, le Sénat peut adopter les lois comme l’Assemblée nationale. C’est-à-dire que les sénateurs, qui n’ont pas par contre le droit de voter une motion de déchéance et une motion de censure, peuvent se substituer aux députés quant à l’adoption des lois. A rappeler que le HVM n’a aucun élu à l’Assemblée nationale parce qu’il n’a présenté aucun candidat aux dernières Législatives. Et ce contrairement aux autres formations politiques comme le TIM, le Mapar, le MMM… Actuellement, avec ses maires et ses conseillers communaux, ainsi qu’avec sa présence dans toutes communes de Madagascar après moins de deux ans d’existence, le parti au pouvoir serait tenté de faire organiser des Législatives anticipées pour avoir des députés à Tsimbazaza.
R. Eugène
