La récente décision de la Haute Cour Constitutionnelle sur la ratification des ordonnances présidentielles à propos du Sénat, des élections et référendums ainsi que du code minier n’arrange pas la majorité au Sénat. Hier, les sénateurs du parti HVM, qui contrôlent la chambre haute, ont décidé de contre-attaquer et ont saisi la cour d’Ambohidahy pour dénoncer « certains cas de violation de la Constitution » dans la procédure d’adoption de cette loi de ratification. Vendredi dernier, ce texte vient d’être déclaré conforme à la Constitution par les juges constitutionnels. Pourtant, cette décision de la Cour Constitutionnelle ne suffit pas pour faire reculer les sénateurs qui campent sur leur position et qui scrutent la moindre faille pour engager une bataille judiciaire par rapport à ces textes qui vont être promulgués par le président de la République. Les textes en question symbolisent, en fait, la bataille acharnée entre l’opposition au Sénat et le régime. La pomme de discorde se situe sur la composition de cette chambre. La majorité au Sénat n’adhère pas à la révision à la baisse des nombres des sénateurs dans la prochaine législature, allant de 63 membres actuels à 18 sénateurs dont 12 seront élus pour représenter les provinces et 6 autres seront nommés dans le cadre du quota présidentiel. En effet, la représentativité des régions dans la configuration de la prochaine chambre haute est fortement critiquée par la majorité actuelle. Pourtant, la réduction des membres des sénateurs a été décidée par le gouvernement par souci d’optimalisation du budget de l’Etat, conformément aux promesses électorales du chef de l’Etat.
Rija R.