Trois jours avant la célébration de la fête de l’indépendance, l’élu MAPAR sort de son mutisme.
Dans une vidéo publiée hier par « Sobika », l’élu MAPAR apporte son point de vue par rapport à la situation politique actuelle. Il n’a également pas manqué de riposter contre la poursuite judiciaire lancée à son encontre. Une sortie médiatique bien calculée dont l’objectif est de dénoncer la mauvaise gouvernance actuelle. En cavale depuis un mois, ou enfin presque, l’ancien Directeur de la Force d’Intervention Spéciale (FIS) s’est adressé particulièrement à la Procureure de la République, Razafimelisoa Odette Balsama qui a signé son mandat d’arrêt. « La décision que vous ayez prise est une décision politique qui ne respecte même pas la définition du flagrant délit », a-t-il déclaré avant de soutenir que « l’appel à la ville morte que j’aie lancé ne devrait pas être assimilé aux barrages érigés à Ambohipo ». Une référence certainement au premier paragraphe de l‘article 206 du Code de procédure pénale qui stipule que : « Est qualifié crime ou délit flagrant, le crime ou le délit qui se commet actuellement, ou qui vient de se commettre. Il y a aussi crime ou délit flagrant lorsque, dans un temps très voisin de l’action, la personne soupçonnée est poursuivie par la clameur publique, ou est trouvée en possession d’objets, ou présente des traces ou indices laissant penser qu’elle participa au crime ou au délit qui vient de se commettre ».
Flagrant délit. Dans la foulée, Lylison René de Rolland a cité quelques cas de flagrant délit, à l’exemple de l’annonce de la formation d’un gouvernement faite au Carlton durant la période transitoire par les Manandafy Rakotonirina et consorts, ou encore, les mutineries qui se sont produites à la BANI Ivato et à la FIGN à Fort Duchesne. Continuant sur sa lancée, le Sénateur MAPAR de déclarer : « vous êtes entièrement responsable de votre décision. L’histoire nous jugera tous sur nos actes. Tous les responsables concernés par cette affaire, y compris les chefs militaires seront jugés même après la retraite. Ne pensez surtout pas que vous pourriez vous en tirer facilement. L’histoire ne s’oublie pas ». Une menace à peine voilée lancée à l’encontre de la Procureure de la République et des chefs militaires. La question est donc de savoir si le Colonel Lylison prévoit de pratiquer la politique de la vengeance. « Chaque semaine, les proches du régime sortent illégalement 50kg d’or à l’Aéroport d’Ivato, pourquoi ne faites vous rien pour les prendre en flagrant délit ? Par ailleurs, quid de la plainte déposée contre les mêmes dirigeants qui ont détourné l’argent public ». Il a aussi pointé du doigt les trafics de bois de rose et des autres ressources naturelles. Selon ses dires, « la Procureure de la République qui devrait pourtant être saisie d’office sur ce genre d’affaires et les responsables actuels sont complices ».
Election anticipée. Le Sénateur Lylison René de Rolland s’est également prononcé sur l’attaque des « dahalo » qui a fait 31 morts à Beroroha et sur l’affaire Soamahamanina. Selon lui, « les dahalo devraient être considérés et traités comme des terroristes ». Il a aussi dénoncé la complicité de certains dirigeants et des élus dans ce fléau. Pour cette sortie médiatique, l’élu MAPAR n’a pas oublié de lancer un appel à l’endroit des forces armées afin de se lever pour défendre la souveraineté nationale. « Les militaires ne devraient plus accepter d’être manipulés et utilisés par les dirigeants pour défendre leurs intérêts ». D’après cet Officier de la Gendarmerie, « le changement de structures constitue l’unique solution pour sortir le pays de cette situation… On ne peut plus faire confiance aux dirigeants actuels ». Comme solution, Lylison René de Rolland propose la tenue d’une conférence nationale et d’une élection présidentielle anticipée.
Davis R
