Les partis d’opposition unissent leur voix et sortent, à l’issue de leur conclave, hier à l’hôtel Panorama, un réquisitoire contre le régime. Ils forment un bloc derrière la majorité au Sénat et se sont emportés contre la Haute cour constitutionnelle et la commission électorale nationale indépendante. Les sénatoriales du 11 décembre prochain sont, en effet, dans le collimateur des formations politiques qui ont mijoté à Andrainarivo. Les opposants au régime déclarent vouloir « mener une enquête concernant les doublons de carte nationale d’identité » et ne font pas alors confiance à la mouture actuelle de la commission électorale nationale pour piloter les consultations de décembre. La Haute cour constitutionnelle, quant à elle, reçoit de leur part une « condamnation à cause des décisions illégales et injustes qu’elle a prises » ces derniers temps. A leurs yeux, l’organisation des élections sénatoriales en décembre prochain est un « forcing ».
Envergure. La réunion qui a eu lieu hier à l’hôtel Panorama a rassemblé autour d’une table les différentes figures de l’opposition du régime actuel. Si les partis comme le Tiako i Madagasikara de Marc Ravalomanana ou le Hery Vaovao ho an’i Madagasikara de Hery Rajaonarimampianina ont donné de l’envergure à cette rencontre, d’autres partis qui ont de l’expérience comme le Leader Fanilo, représenté hier par Alphonse Toto, ou l’UNDD toujours en quête d’un nouveau leader et avide d’un nouveau souffle, ont fait leur première apparition publique, hier, dans les rangs de l’opposition aux côtés des jeunes pousses à l’avenir prometteur comme le Malagasy Tonga Saina. Le MFM, déjà affuté dans les manœuvres politiques quoique très affaibli par l’âge, n’a pas non plus manqué le rendez-vous au Panorama. D’autres, par ailleurs, réaffirment leur retour dans l’arène politique à travers leur participation à la réunion d’hier. Il s’agit notamment de Fetison Rakoto Andrianirina ou de l’ancien candidat à la présidentielle, Mailhol.
Rija R.