Les candidats du MAPAR, du MMM, du Monima et de l’association Marina ont haussé le ton contre la décision de la Haute Cour Constitutionnelle qui a complètement occulté la requête du Malagasy Miara-Miainga.
Un peu moins d’une semaine après la proclamation des résultats définitifs des élections sénatoriales par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), des candidats continuent encore de dénoncer les fraudes massives, les irrégularités de tout genre et les imperfections qui ont engendré le scrutin du 29 décembre dernier. Dans le cadre de ce mouvement de protestation, une alliance de candidats malheureux issus de toutes les régions de la Grande île vient de voir le jour. Une alliance composée entre autres, du « MAPAR », du « Marina », du « Malagasy Miara-Miainga » et du « Monima ». Les leaders de ces partis, groupements politiques et association dénoncent « un simulacre d’élection ». Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue hier au Louvre Antaninarenina, les Ranaivoson Désiré, Andriamalala Ratsihoarana, Masimana Manantsoa et Haja Rakotoson ont haussé le ton contre la décision de la Haute Cour Constitutionnelle qui a complètement occulté la requête pour annulation des élections sénatoriales déposée par le mandataire du « Malagasy Miara-Miainga » auprès du greffe de la HCC le 7 janvier. Et ce, bien que le délai de dix jours prévu par la loi ait été respecté. En effet, dans son arrêt n°02-HCC/AR du 22 janvier 2016 portant proclamation des résultats officiels des élections sénatoriales, les juges constitutionnels n’ont fait aucune mention sur cette requête du MMM. Pour l’heure donc, l’on ignore si ladite requête a été déclarée recevable ou irrecevable.
Violation. De par cette « erreur », l’Alliance des candidats accuse les juges constitutionnels de « violation des textes régissant les élections ». Les candidats issus du MAPAR, du MMM, du Monima et de l’association Marina estiment donc que cette échéance a tout simplement été un échec pour Jean Eric Rakotoarisoa et son équipe. A entendre les propos d’Andriamalala Ratsihoarana, le MMM attend toujours la réponse d’Ambohidahy à leur recours. « Pour nous, il s’agit d’une violation des textes en vigueur », a-t-il soutenu. Faut-il rappeler que lors de la cérémonie de proclamation des résultats officiels des élections sénatoriales, le numéro Un de la HCC a laissé entendre que cette Juridiction a relevé de nombreuses irrégularités. D’ailleurs, les juges constitutionnels envisagent de présenter un rapport y afférent dans les jours qui viennent. Reste à savoir s’ils oseront sanctionner les auteurs des corruptions et des irrégularités qui ont engendré cette élection. Pour éviter les fraudes et les imperfections, et pour que les élections futures soient véritablement démocratiques, libres, justes et acceptées par tous, le MAPAR, le MMM, le Marina et le Monima proposent la tenue d’un atelier d’évaluation sur les élections du 29 décembre dernier. Un atelier devant permettre à toutes les parties prenantes, aux candidats, à la CENI et à la HCC, d’évaluer les points positifs, les imperfections et les difficultés rencontrées avant, durant et après le scrutin. Reste à savoir si le HVM qui a raflé tous les sièges, ou enfin presque, au niveau du Sénat, va prendre en considération cette recommandation des candidats malheureux des sénatoriales.
Davis R
