Le film Domboeza sera enfin projeté à l’Alliance française d’Antsiranana, le jeudi 22 août prochain à 17h30. Réalisé par Geoffrey Gaspard, produit par Koezy Company, ce documentaire est financé par l’Union européenne. En vue de promouvoir le morengy, la boxe traditionnelle malgache, le cinéaste-réalisateur a pris l’initiative d’élaborer ce grand projet. Effectivement, le morengy fait partie du patrimoine immatériel dans la partie septentrionale de la Grande-Ile. Certes, cet art martial a connu une mutation au fil du temps. Mais, la base demeure… Domboeza, ce coup dans le dos que reçoivent les lutteurs – fanôrolahy – avant le combat, est un signe d’encouragement, pour leur dire « Vas-y, tu peux le vaincre ». Oui chaque coup est significatif et un moyen de communication pour les fanôrolahy. En outre, Domboeza n’est que la suite de Tavela. Un film-documentaire qui a fait le tour du monde… Sans vouloir auréoler Geoffrey Gaspard, il faut quand même le dire, cet ambassadeur culturel a tout donné pour hisser haut le drapeau malgache à l’international. En somme, le morengy est non seulement un patrimoine immatériel malgache, mais associe également les îles voisines. Cet art martial incarne l’identité indianocéanique. Étant un point de jonction entre l’Asie et l’Afrique, la région du Sud-Ouest de l’Océan Indien s’est imprégnée de différentes traditions. Donc cette discipline en est un exemple concret. Elle a été le fruit de mélanges des techniques de combat venant de ces deux continents. Actuellement, bon nombre de jeunes s’y mettent.
Iss Heridiny
