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mardi, juin 3, 2025
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Septième art : « Fahavalo, Madagascar 1947 », une « histoire-témoignage »

Marie-Clémence Andriamonta-Paes et Fofa Rabearivelo, celui qui a réalisé l’affiche du film.

Le film « Fahavalo, Madagascar 1947 » de Marie-Clémence Andriamonta-Paes sera en tournée malgache pour cinq dates. Assez de temps pour lui poser quelques questions au sujet de cette œuvre.

Pourquoi avoir choisi de faire ce film sur un tournant dans l’histoire de Madagascar ?

Il y a eu très peu de film sur l’insurrection malgache de 1947. Il y a eu le film de Raymond Rajaonarivelo, Tabataba ; le film de Solonandrasana, Ilo tsy very ; et un documentaire pour la télé réalisé par Danièle Rousselier. C’est la première fois qu’une cinéaste malgache prend la décision de faire un documentaire pour écouter ceux qui étaient là à l’époque. C’est ça le but, ce n’est pas une fiction, ce n’est pas un reportage. C’est rencontrer ceux qu’on appelle les témoins oculaires. Dans le film, il n’y a que ceux qui étaient là au moment des évènements. C’est la première fois que je m’occupe de cette histoire, je n’ai jamais fait de film. C’est parce qu’il me semble que c’est important de comprendre tant que ceux qui étaient là peuvent encore nous expliquer. Moi, j’ai juste voulu comprendre ce qui s’est passé.

Que vous a apporté la réalisation de ce film ?

Pour l’instant, c’est tout nouveau. Puisque que le film n’a eu qu’une projection, une première mondiale à Montréal où il a été primé d’ailleurs. Il n’y a pas eu de projection publique à Madagascar, ni même en France. En France, il n’y a eu qu’une seule projection pour les financeurs. Il n’y a que les financeurs qui ont pu le voir jusqu’à présent et l’équipe technique.

C’est le processus, j’ai travaillé cinq ans à temps plein sur ce film pour trouver des moyens. Ça a été très difficile, parce qu’il y a eu une grande frilosité en France. Une grande frilosité, je pense surtout par ignorance parce que justement les gens ignorent ce qui s’est passé. Tout le monde sait qu’il y a eu la guerre d’Algérie, ce qu’il y a eu en Indochine, même à Thiaroye au Sénégal. Mais il y a assez peu de gens qui connaissent les évènements de 1947 à Madagascar.

Est-ce que c’était encore facile de trouver des personnes qui ont vécu cette époque ?

Plus de 70 ans… C’est en général l’âge des personnes qui parlent dans le film, ou c’était… Des gens ne sont plus là, comme Dy, Henri Rahaingoson, Berthe Raharisoa, qui est décédée il y a très peu de temps malheureusement. Il y a Doris aussi, le grand poète Doris qui est dans le film. Et donc, ce n’était pas facile mais je suis allée sur le terrain. Je suis allée là où ça s’est réellement passé. J’y ai seulement demandé :  « Où sont les aînés ? Où sont ceux qui ont vécu ces évènements ? »

Maminirina Rado

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