« Le moment de la refondation est arrivé. » C’est par ces mots forts que Serge Imbeh a lancé un appel solennel à l’unité nationale et à la reconstruction des fondements politiques et institutionnels du pays, au lendemain d’une crise qu’il qualifie de « victoire de la jeunesse ». Serge Imbeh estime que la période de tension entre gouvernants et gouvernés touche à sa fin. « Ce que nous vivons aujourd’hui est le fruit du combat et de la victoire de la jeunesse, même si diverses forces politiques et la société civile y ont également pris part », a-t-il déclaré, tout en soulignant que « tous les responsables politiques ayant exercé des fonctions dans ce pays portent, d’une manière ou d’une autre, une part de responsabilité dans les souffrances et les épreuves de la nation ».
Pour ce politicien, l’heure est venue de rebâtir le pays sur des bases solides. Il appelle à un changement profond du mode de gouvernance et des méthodes de gestion, à une réforme structurelle des institutions pour garantir leur indépendance, à une gestion saine des finances publiques et à une vision économique « solide et durable ». Il a insisté sur la nécessité d’un développement réel, centré sur les infrastructures, l’énergie, les routes et le secteur primaire.
Serge Imbeh a également souligné l’urgence d’établir une feuille de route claire pour les deux années de transition. « Il faut convaincre la communauté internationale de la crédibilité de notre démarche », a-t-il déclaré, tout en insistant sur la préparation de la Loi de finances initiale 2026. Selon lui, « l’État doit pouvoir payer ses fonctionnaires et honorer ses engagements internationaux ». La session parlementaire de la semaine prochaine, a-t-il rappelé, devra s’y atteler pour éviter un « shutdown ».
Dans sa déclaration, Serge Imbeh a tiré des leçons de l’histoire et mis en garde contre les dérives politiques. « Aux politiciens corrompus et égoïstes, sans vision, vous ne produisez que des discours creux », a-t-il lancé. Il a dénoncé l’indifférence de certains dirigeants face à la souffrance du peuple et les dérives de certaines forces de l’ordre qui oublient leur mission première. Pour lui, « faire de la politique et diriger un pays, c’est rechercher l’intérêt supérieur de la nation ». L’homme politique a également plaidé pour un dialogue national apaisé.
Rija R.