Ils se sont donné la main à l’issue du sommet des cinq organisé par le FFKM au CC Ivato. L’image qui ressort est celle des chefs d’Etat se tenant par la main. Incroyable, inattendue mais réelle. Ce résultat est sans équivoque. Il traduit dans les esprits la réussite du sommet. L’exploit est à inscrire dans les annales de l’histoire parce qu’il représente un grand pas en avant dans le processus de réconciliation nationale. La date du 13 janvier a été décidée par le FFKM pour une deuxième rencontre. Sans donner plus de précision sur les tenants et les aboutissants de cette deuxième étape et surtout la composition des participants. Les avis sont partagés dans l’opinion entre ceux qui souhaitent ouvrir le sommet et ceux qui ne le veulent pas. Le FFKM gagnerait à être plus transparent dans son programme. C’est du moins le vœu exprimé par un chef de parti politique.
Seront–ils présents ?
Après s’être tenu par la main, les quatre anciens chefs d’Etat, Didier Ratsiraka, Zafy Albert, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina qui auraient été invités à la grand-messe au palais d’ Iavoloha pour la présentation des vœux des corps constitués et du corps diplomatique au président de la République Hery Rajaonarimampianina, seront-ils présents à la cérémonie ? On se rappelle que l’année dernière, Andry Rajoelina a été le seul des anciens chefs d’Etat, présent à Mahamasina, le jour de la cérémonie de l’investiture du nouveau président de la République. Sa présence s’est arrêtée là car il n’a pas été aperçu à la réception qui a suivi au palais d’Iavoloha. Cette fois-ci, comme les données ont changé, Andry Rajoelina et les autres anciens présidents de la République sont attendus à la cérémonie de vœux d’Iavoloha. Leur présence confirmera davantage leur engagement et leur bonne foi dans le processus de réconciliation nationale. Ce serait en effet une grande première dans l’histoire de notre pays car aucun ancien n’est jamais venu à la cérémonie de vœux d’un autre ou de son successeur, au regard du passé. Mais si on veut, à notre époque, que la nation vive en démocratie, il devient nécessaire de changer de comportement et de mentalité. Hery Rajaonarimampianina se présente comme le premier président de la République qui n’a pas de problème avec ses prédécesseurs. Issu en plus des élections démocratiques, il est par conséquent le seul à pouvoir discuter avec les uns et les autres et susciter la réconciliation sans créer des sentiments hostiles ou de méfiance. Mais ne vendons pas la peau de l’ours… car la cérémonie sera un premier test sur la crédibilité et la solidité du processus de réconciliation nationale.
Zo Rakotoseheno