
Les compétences existent à Madagascar pour satisfaire la demande sur le marché international de l’Outsourcing. Les jeunes doivent entreprendre, selon Fabrice Thiroux vice-président et directeur en Métiers et Développement Groupe AGIR France.
L’outsourcing n’est pas réservé uniquement aux entrepreneurs étrangers ! C’est ce qu’ont soutenu Charles Andrianambinintsoa, directeur général de Cosourcing et Fabrice Thiroux du Groupe Agir basé en France. En effet, Cosourcing est une entreprise malgache spécialisée dans les services externalisés qui avait le Groupe Agir comme premier client et qui a connu de grands succès. « Au départ, cette entreprise malgache a commencé avec 4 employés. Aujourd’hui, elle dispose de 70 collaborateurs, ce qui représente une belle évolution, en opérant dans le global business, la comptabilité, la gestion de paie, les ressources humaines, les services liés aux sites web, l’accueil, la CPF, etc. C’est un bon exemple à suivre. Il y a deux jours, il y avait un appel d’offre émis de la France, pour la soutraitance de la gestion de paie. Il y a une semaine, ce genre de service n’existait même pas. C’est pour dire que le monde change vite. On vit une révolution vers une société où le travail est partagé. Nous sommes dans l’ère digitale et au temps des smartphones. Il n’y a plus de différence entre ici et ailleurs, car les formations et les informations sont accessibles partout. C’est pour cela que je dis souvent aux jeunes : Si vous voulez un travail, créez-le », a indiqué Fabrice Thiroux.
Accès au marché. Pour sa part, Charles Andrianambinintsoa a mis en avant les compétences des jeunes malgaches. « Il faut enlever de l’esprit cette idée qui dit que les étrangers sont meilleurs que nous. Les Malgaches sont compétents. Il faut discuter d’égal à égal d’autant plus qu’on est aujourd’hui sur le même niveau d’information et de formation. Nos jeunes ont de très bonnes idées. Mais il y a une barrière psychologique qui bloque ces jeunes, alors qu’en réalité, cette barrière ne devrait même pas exister. Par ailleurs, à Madagascar, nous avons tendance à être trop individualiste, alors qu’il faut créer des réseaux. C’est ce que font ceux qui réussissent à l’étranger. Lorsqu’on est petit, on a du mal à obtenir des contrats et on est plus vulnérable. Les jeunes doivent savoir que l’avenir appartient aux coopératives d’indépendants, car les compétences ne s’additionnent pas, elles se factorisent », a-t-il soutenu. Bref, ces deux entrepreneurs qui encouragent les jeunes malgaches à se lancer dans l’entrepreneuriat affirment que le marché de l’outsourcing peut être accessible pour les jeunes malgaches, surtout aujourd’hui où les dirigeants projettent de mettre en place des structures pour favoriser les projets d’entreprises. Outre ces activités productives, les dirigeants de Cosourcing et du Groupe Agir ont également soutenu l’importance de la responsabilité sociétale des entreprises. D’ailleurs, les deux entités ont organisé, samedi dernier, une journée de reboisement. Outre la protection de l’environnement, elles soutiennent également les orphelinats.
Antsa R.