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mardi, mai 13, 2025
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Session extraordinaire : Premier pas sans couac pour les sénateurs

Le Sénat a clôturé, hier, la première session extraordinaire de sa nouvelle mandature qui vient de commencer. Ils ont passé leurs premières épreuves dans le cadre de leur mission et défendent les projets à vocation sociale. 

Au Sénat, le rideau est tombé et les douze jours de session extraordinaire sont expirés. Une cérémonie solennelle a marqué cette fermeture, hier au palais d’Anosikely. Les dix-huit sénateurs, qui viennent de faire leur premier pas en tant que législateur au sein de la Chambre haute, ont, en effet, fini la session avec un sentiment de devoir accompli. Notamment, l’adoption des deux projets de lois relatives à la ratification du financement de deux grands projets de développement a été le premier résultat » du palais qui a affiché un soutien indéfectible à l’exécutif.  En tout cas, la session s’est déroulée « dans un climat apaisé » et sans incidence majeure. Et il s’agit de la première session extraordinaire que le Sénat a tenue après leur intronisation.

Le ton est vite donné avec la ratification des projets de loi qui vont bousculer certaines pratiques, notamment au niveau de l’administration. Concernant le « Projet de gouvernance digitale et gestion de l’identité malagasy » (PRODIGY), les sénateurs ont finalement bouclé la ratification après avoir été ajournée par deux fois par la précédente mouture de la Chambre haute. « Ce projet a toute sa mérite d’être mise en œuvre », a affirmé Herilaza Imbiki, vice-président du Sénat. « Il s’agit d’un grand projet qui va révolutionner l’administration et la mise en place d’un identifiant unique par le biais de Prodigy est une avancée significative », a-t-il poursuivi. Au niveau des régions, selon toujours ce vice-président du Sénat, les opérateurs locaux devraient ainsi bénéficier des retombées économiques de ce projet à travers les marchés publics dans le cadre du projet.

Emprunt. « Ce projet impacte réellement sur la population », s’est défendu le vice-président du Sénat. Il s’agit, en effet, de « renforcer le système de gestion de l’identité du pays, rationaliser et numériser les services clés et améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services dans certains secteurs, tels que la santé ». Le projet Prodigy est financé grâce à un emprunt de 140 millions USD, à un taux concessionnel, octroyé par la Banque Mondiale par le biais du mécanisme de financement complémentaire de l’Association internationale de développement (IDA).

Débat. Le projet, selon la Banque Mondiale, mettra en place le centre national d’enregistrement et d’identification des faits d’état-civil, des procédures simplifiées d’enregistrement et de gestion des identités, un numéro d’identification unique dès la naissance et une meilleure sécurité des données. Toutefois, la ratification a été nourrie par « un vrai débat, entre les sénateurs et les responsables de l’exécutif et les techniciens du secteur durant l’examen du projet de ,a souligné Herilaza Imbiki. Une manière de dire, pour ce dernier, que le Sénat ne sera à jamais un simple décor, mais défendra son « vrai rôle » d’institution.

Vocation. Le rythme est donc adopté. La dimension sociale des textes est soulevée à Anosikely, compte tenu du contexte actuel. C’est dans cette optique que la ratification du financement du projet de développement urbain intégré et de résilience (Produir) a été également adoptée, hier matin, par les sénateurs. Son fort relent social a beaucoup sensibilisé ces derniers en sa faveur. « Le projet est à vocation sociale », a confirmé Herilaza Imbiki et « aidera le pays à se relever face aux impacts de la crise qui sévit le pays actuellement », poursuit-il. En effet, les objectifs du projet Produir est d’améliorer, d’une part, les conditions de vie en milieu urbain et la résilience des populations dans des quartiers défavorisés, et d’autre part, les capacités des acteurs à répondre rapidement et efficacement à une situation d’urgence/de crise. Le projet interviendra dans la région Analamanga ainsi que dans les trois régions du Sud. Mais les sénateurs veulent que « un projet similaire à Produir doit être mis en œuvre dans d’autres régions ».

Compétences. L’élection des nouveaux membres de la Haute Cour Constitutionnelle a également nourri la fierté des sénateurs pendant cette première session extraordinaire de leur mandat. « Le Sénat a porté deux femmes, aux compétences reconnues, à la Haute cour constitutionnelle », a affirmé le vice-président du Sénat, Herilaza Imbiki. Il s’agit notamment des deux magistrates Rojoniaina Ranaivoson Andriamaholy et d’Antonia Rakotoniaina qui vont siéger à la Cour d’Ambohidahy. Ces nouveaux membres de la HCC sont des pointures dans leur domaine, a-t-on avancé. Et « les valeurs d’une femme ne peuvent être l’ombre de son mari », a martelé le vice-président du Sénat qui défend les choix des sénateurs au profit de ces descendantes d’Eve.

Recueillis par Rija R.

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