
La balle est dans le camp de la justice pour dénouer le conflit entre la Commune urbaine d’Antananarivo et la chaîne MBS.
La Commune urbaine d’Antananarivo a saisi la justice pour demander la résiliation du contrat de bail entre la municipalité et la société MBS qui occupe actuellement une propriété de la commune à Anosipatrana. L’équipe de l’actuel maire veut rompre le partenariat établi avec cette société de média appartenant à Marc Ravalomanana, mais cette dernière brandit les termes du bail et ne compte pas céder facilement face à l’insistance de la commune. L’affaire est entre les mains de la justice qui devrait trancher d’ici peu. Et même si depuis quelques mois, la tension a baissé d’un cran entre la Commune urbaine d’Antananarivo et la société de média MBS, chaque camp campe sur ses positions. Cette résiliation, le maire de la capitale l’a déjà annoncée en août 2020. Naina Andriantsitohaina a soutenu qu’« on peut résilier un contrat de bail ». Parce que selon ce dernier, « la commune veut sa propriété et qu’il n’y a point de dessous politique » derrière cette affaire. Et jusqu’à présent, il est toujours déterminé dans ce sens.
Voie légale. La municipalité veut, en effet, le départ de la chaîne de radiotélévision de Marc Ravalomanana de son domaine à Anosipatrana. Mais l’existence du bail que la Commune urbaine a passé avec cette société en 2000, pendant le mandat de l’ancien président à la mairie d’Antananarivo, complique la tâche de l’équipe du maire actuel. Le contrat de location dure 50 ans et expirera en 2050. Mais la durée semble trop longue pour la mairie qui s’impatiente de voir son domaine libéré par l’occupation de la chaîne de Marc Ravalomanana, leader de l’opposition. Pourtant, la commune privilégie la voie légale pour obtenir gain de cause.
Hache de guerre. Dans le camp du parti de Marc Ravalomanana, l’affaire est reléguée au second plan. D’ailleurs, le parti compte se focaliser sur sa redynamisation, après avoir passé la zone de turbulence qu’il a traversée ces derniers mois. Au sein du Tiako i Madagasikara, le nuage qui a assombri le parti semble alors se dissiper. Les deux députés, Fidèle Razara Piera et Hanitra Razafimanantsoa, qui ont pris leur distance vis-à-vis de leurs collègues TIM, semblent avoir baissé le ton. Ces derniers, qui n’en ont fait qu’à leur tête au sein de leur famille politique, auraient à présent rétabli le contact avec Faravohitra. L’intervention récente de Fidèle Razara Piera sur la TVM, qui a provoqué une polémique dans l’opposition, témoigne que les leaders du parti Tiako i Madagasikara semblent avoir enterré la hache de guerre entre eux. Le parti TIM n’a pas renié son député qui a porté avec brio son flambeau sur le plateau de la TVM, contrairement à la plateforme RMDM qui a, quant à elle, rejeté l’initiative de Fidèle Razara Piera.
Rija R.