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Le Syndicat des industries de Madagascar (SIM) ne ménage pas ses efforts pour promouvoir l’industrie locale ainsi que les produits transformés localement qui portent le label « Malagasy ny Antsika ».
Ce groupement envisage ainsi de mettre en œuvre des projets en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale en vue d’inculquer la culture entrepreneuriale et les valeurs comportant la fierté nationale et le sentiment d’appartenance au niveau du système scolaire. « Ce qui permettra de promouvoir cette industrie locale et ses produits dérivés », a fait savoir Tiana Rasamimanana, le président du SIM lors de sa rencontre avec la ministre de l’Éducation nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, récemment. En effet, « t𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑’𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒. 𝑆𝑖 𝑛𝑜𝑠 𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑛𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑒𝑡 𝑙’𝑖𝑚𝑝𝑎𝑐𝑡 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑢𝑟 𝑙’𝑒́𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑒 𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒, 𝑢𝑛 𝑀𝑎𝑑𝑎𝑔𝑎𝑠𝑐𝑎𝑟 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑠𝑡𝑟𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒́ 𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑢𝑡𝑜𝑝𝑖𝑒 », a-t-il ajouté.
Visites d’usines
Parmi les projets qui ont été discutés par les deux parties, il a été évoqué entre autres, l’intégration de ces initiatives dans le programme scolaire afin d’éveiller chez les jeunes ce sentiment de fierté et d’appartenance tout en valorisant l’industrie malgache et ses potentiels. Des visites d’usines et de stages découvertes seront également organisés dans les industries locales au profit des élèves des niveaux primaire, secondaire et lycée. Cela permettra aux jeunes de mieux découvrir toutes les étapes de fabrication d’un produit ainsi que les matières premières utilisées. Ils pourront en même temps mieux comprendre quels sont les produits qui constituent une identité économique de Madagascar surtout quand on les exporte sur le marché international. Force est de reconnaître que la plupart des enfants méconnaissent l’origine d’un produit transformé mis en vente sur le marché.
Élément-clé
Par ailleurs, les deux parties ont discuté des contenus liés aux industries malgaches qui devront être intégrés dans le programme scolaire. La mise en place des activités de sensibilisation à travers des projets culturels et extrascolaires, n’est pas en reste. « Ces actions visent à démontrer aux jeunes que Madagascar regorge de talents et de savoir-faire, et que l’industrie locale n’a rien à envier aux industries étrangères », a enchaîné Tiana Rasamimanana. Pour sa part, la ministre de l’Éducation nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala a affirmé que l’éducation constitue un élément-clé pour former des acteurs économiques conscients et engagés. « C’est un peu comme une industrie qui façonne la jeunesse pour l’avenir d’un pays. Nous devons ainsi inculquer à nos enfants des valeurs nationales et une vision tournée vers le développement durable », a-t-elle déclaré. Elle a également insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats public-privé (PPP) pour garantir un développement inclusif et durable. Ce partenariat promet de poser les bases d’une éducation centrée sur les valeurs nationales et orientée vers un avenir prospère et industriellement développé pour les générations futures.
Navalona R.