
« Il est possible de mettre fin au trafic des bois précieux si et seulement si Madagascar s’engage dans la simplification de sa législation et dans la définition de mesures qui inciteraient les opérateurs forestiers à s’engager dans la légalité » La remarque est de Sandratririna Andriambololotiana, juriste environnementaliste qui, dans un article publié dans le dernier numéro de la Revue MCI constate que « les années précédentes ont été marquées par une instabilité du régime juridique sur ces bois précieux » En fait, « le secteur forestier prévoit une multitude de sanctions qui sont au final peu appliquées soit par peur de l’influence de hautes autorités ou du réseau organisé de trafiquants, soit pour laisser libre cours à la corruption. Par ailleurs, les recettes issues de la vente des produits saisis représentent une part importante des recettes de l’Etat, notamment de l’administration forestière ».
En somme, il y a une importante partie de l’opinion, qui est convaincue de la nécessité d’appliquer les sanctions prévues par la loi. « Après tout, à quoi serviraient toutes ces panoplies de textes si c’est pour maintenir l’ordre social et protéger, non pas des intérêts particuliers, mais l’intérêt commun ». Mais entre l’existence des législations et leur application, il y a encore beaucoup de chemins à faire. Ce juriste estime, par ailleurs que quand il y a une forte résistance à l’application des lois, les rendre plus dissuasives ne peut pas être une solution si une brèche est toujours ouverte à la corruption.
R.Edmond