Kill’Em dévoile quelque part le côté underground de l’interprète, la facette d’un artiste qui connaît très bien le goût des adeptes du dancehall. En réalité, la version audio est sortie il y a un an. Au début, c’était Kilimiti. Mais à sa sortie, GaEi a légèrement changé le titre. En collaboration avec son frère de son, l’un des meilleurs platiniste et beatmaker de Madagascar, qui n’est autre que Dj Mbints-Jmsh, le natif d’Antsiranana a pu extérioriser son plus beau flow multi vocal. Tantôt fluette, tantôt rauque, la voix embellit l’instrumental.
En noir et blanc, le clip promeut le sport traditionnel morengy. Ça sous-entend que la vie est un combat. Recevoir des coups, expulser sa rage… Il faut du courage. A part l’illustration de la vie quotidienne, la beauté et la biodiversité de la Grande Île ornent la vidéo musicale.
Sans vouloir trop l’encenser, GaEi essaie toujours de s’éloigner du style habituel pour ne pas tomber dans la monotonie. Avide d’innovation, le chanteur varie son tempo, ce qui engendre un aspect culturel assez particulier. Par ailleurs, ses œuvres sont métissées. Elles fusionnent les mélodies, épicées par des expressions créoles, malgaches, en patois, françaises, anglaises ou encore espagnoles. Par conséquent, les auditeurs de différentes nationalités se reconnaissent à travers ces paroles captivantes.
En outre, son charisme ainsi que son charme attirent les jeunes femmes entre 17 et 30 ans, son allure rebelle-bad boy intrigue les amateurs du ragga-dancehall. Alors, ces deux faces font de GaEi un esthète talentueux.
Iss Heridiny
