La société Sirama S.A dispose de quatre sites d’exploitation sis à Brickaville, Nosy-Be, Namakia et Ambilobe. Chaque site est composé de champs de cannes à sucre, d’usines de transformation et de cités pour le personnel en service. Depuis 2003, « l’entreprise devient une société anonyme régie par le droit commercial, suite à la politique de privatisation et de désengagement de l’Etat dans le secteur productif. Toutefois, ce dernier en reste l’actionnaire majoritaire. Force est aussi de constater que les ventes de terrains de la Sirama SA, surtout les propriétés de Nosy-Be, sont devenues monnaie courante. Profitant de la procédure de régularisations destinée aux squatteurs et aux personnels déflatés, des parcelles sont mises en vente et plusieurs constructions sont érigées sur les terres de l’entreprise », a exposé le directeur général de la Sirama, le Général Mamy Emile Ramananarivo, lors d’une conférence de presse hier.
Aucune vente de terrain. « Initialement, la superficie à régulariser était de 694 Ha mais très vite plusieurs hectares de terrain sont squattés. Ce qui crée ainsi un écart considérable entre les données officielles et la réalité sur le terrain. Les autres sites ne sont pas non plus épargnés par les squatteurs. En effet, de nombreuses personnes s’accaparent les terrains de la société. Face à cet état de fait, nous avons poursuivi en justice tous les squatters de terrains titrés et bornés au nom de la Sirama. Dans la même foulée, nous allons procéder à l’inventaire du patrimoine de l’entreprise sur chaque site, afin de valoriser nos actifs. Aucune vente de terrains n’est ainsi autorisée. Et nous continuons à dénoncer toutes les actions frauduleuses qui touchent aux biens immobiliers selon les lois en vigueur à Madagascar », d’après toujours ses explications. Il est à noter que la mise en location gérance des sites d’exploitation a été la solution adoptée par les dirigeants afin de maintenir la structure de l’entreprise tout en sauvegardant les emplois. Par ailleurs, la Sirama prévoit d’entamer une réforme de sa politique de sauvegarde de son patrimoine dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de redressement.
Navalona R.