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dimanche, septembre 8, 2024
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Siteny Randrianasoloniaiko : « Nous ne sommes plus avec ce pouvoir »

Be Hozatse et ses alliés dans les rues d’Antalaha, hier

La position de Siteny Randrianasoloniaiko et de ses alliés de la Chambre basse n’est plus un secret pour personne. 

Assumé ! Sur l’échiquier politique, une nouvelle force commence à prendre sa place. Il s’agit de la coalition des députés dirigée par Siteny Randrianasoloniaiko. A travers son Mihava Tour, lancé tambour battant et accueilli toujours avec autant d’engouements par la population, ces députés n’hésitent pas à critiquer et ont mis à mal, plus d’une fois, le régime. A Antalaha, hier, Siteny Randrianasoloniaiko a assumé avec fierté sa position. « Nous ne sommes plus avec ce pouvoir », a-t-il soutenu. Un pouvoir qu’il qualifie, notamment, d’insouciant par rapport aux conditions misérables dans lesquelles vit la population.

Traitres

« Certaines personnes nous traitent de traîtres. Et nous avons retourné nos vestes. Mais nous demandons qui a trahi qui, celui qui a promis de multiplier par trois le prix de la vanille ou bien nous ? Nous ne pouvons pas soutenir un tel pouvoir alors que vous, notre famille, vous avez mal », a déclaré le député de Toleara 1, devant la population d’Antalaha. En tout cas, depuis un moment, certains éléments du pouvoir ont mené une campagne de dénigrement à l’encontre de Siteny et l’équipe de Mihava Tour. Mais, ceux-ci ne se laissent pas faire. 

Défi

Ils tiennent même tête aux dirigeants. A Sambava, ce samedi, tour à tour, les députés, acquis à la cause de Siteny Randrianasoloniaiko, se sont offerts à une série de critiques visant les dernières décisions du régime Rajoelina sur le problème de la vanille. Le député de Toleara 1 n’a pas mâché ses mots. Il a même mis au défi le président Rajoelina. « Si vous n’arrivez pas à résoudre le problème de la vanille, donnez-moi 24 heures pour le régler », a-t-il lancé à Sambava. « Même un enfant de 15 ans sait très bien qu’il n’y a que la libéralisation de la filière et la suppression de la fixation du prix de vente à l’export pour résoudre ce problème », a-t-il poursuivi.

Agitations

Un retour en arrière est impossible. Le bilan du régime Rajoelina dans la SAVA est une raison de plus pour l’équipe de Mihava Tour de prendre son écart. « 86% de la population de la SAVA a voté pour le président lors de la dernière présidentielle. C’est une véritable preuve d’amour. Mais comme réponse, il a détruit le secteur vanille. Les enfants de la SAVA n’ont pas eu d’agrément. Et durant quatre ans, il ne s’est pas soucié de leur sort », a-t-il conclu. Une telle déclaration ne passera pas inaperçue du côté d’Iavoloha qui a à faire à différentes forces. Toutes ces agitations ne font que tendre la situation et promettent une campagne agitée. 

Julien R.

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12 Commentaires

  1. « Même un enfant de 15 ans sait très bien qu’il n’y a que la libéralisation de la filière et la suppression de la fixation du prix de vente à l’export pour résoudre ce problème »…Cela en dit long sur le qi de ce candidat.
    Depuis quand la libéralisation a apporté quelque chose de positif à madagascar?
    La libéralisation de l’énergie, les banques, la télécommunication…Les malgaches ont ils réussi à faire quoi que ce soit dans ces secteurs?
    Quand on ne sait pas marcher il ne faut pas s’inscrire à la course à pied.
    Libérer et vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer quand les requins vont tout s’accaparer…

    • Niet ! La libéralisation du secteur et le démantèlement du CNV conseil national de la vanille repère des mafieux proches de Rainilainga Rain-dedaka qui seront les éléments clés pour sortir cette filière de l’emprise de ces requins . Ce candidat ne fait que que conforter qu’il n’y a pas d’autre alternative que la libre concurrence avec la loi du marché régie par l’offre et la demande face à d’autres pays producteurs . Nous ne sommes pas en Corée du nord avec une économie dirigiste qui fait le lit de la corruption et des magouilles . La commission de la concurrence Suisse a bien pointé du doigt les pratiques illicites anticoncurrentielles de la bande à Mamy Ravatomanga à l’extérieur . Bonjour les blanchiments dans les banques offshores et cet argent sale après va être injecté pour le financement de la campagne électorale du petit dictateur .

      • Possible que c’est vrai. Il ne reste plus qu’à espérer que les petits opérateurs malgaches sont prêts et ne seront pas balayés par des concurrents puissants à venir .

  2. Brader la vanille du pays et on ose dire qu’ on veut travailler pour son bien et celui de sa population.
    Seuls les gobeurs y accorderont crédit.
    Madagascar a perdu la bataille de la vanille Une organisation a été instaurée pour réglementer le prix dans l’intérêt de la Nation. En raison de la sordide complicité des nationaux opportunistes , fossoyeurs de la filière et des naufrageurs de l’intérêt national avec les puissants lobbies étrangers , le projet n’a pas atteint son objectif.
    A rappeler : la valorisation de la vanille Malagasy sur le plan international.
    Sans aucune autre considération.
    Si on n’a pas compris ceci ! Mieux vaudrait se faire président de JUDAS.
    MIADY HO AN’NY HAFA ! J’aime

    • Quelle organisation a été instaurée pour réglementer le prix de la vanille dans l’intérêt de la nation ? Le GEL donc avec ces mafieux qui vont se sucrer 30% de devises non rapatriés pour atterrir dans les blanchiments . Le CNV qui a été créé en 2020 sans aucun intérêt économique mais politique pour assouvir le retour en investissement des financements de la campagne électorale en 2018 de Rainilainga Raini-dedaka par le parrain du cartel de la vanille homme d’affaire qui commande tout au palais et on le surnomme Pierre Bleue . Au moins il ne fait plus l’ombre d’un doute cette fois -ci loin de tes habituels commentaires creux et débiles que tu fais réellement partie des courtisans minables de ce régime ! Pauvre bouffon , J’AIME !

  3. Lucide,
    Ici, si je m’en abuse,
    Mihava Tour parle de  » libérer le prix de la vanille » , et non de la libéralisation de l’énergie ni de la banque..dont vous faites allusion. Nuance….
    D’ailleurs, comment peut-on parler de libérer l’énergie et la banque quand le pays n’en dispose pas.
    À en croire ce qui est écrit ci-dessus, il ne fait nullement mention de la politique libérale de l’économie pour le moment,
    Il voit dans ces filières  » vanille, girofle Etc…  » un gâchis généré par la gestion calamiteuse et la spéculation autour auxquelles sont victimes les producteurs de ne pas vivre correctement le fruit de leur labeur.

    • La libéralisation est une préconisation distillée par la bm et le fmi pour tous les pays en difficulté endettés y compris en Europe comme la Grèce, voilà c’est tout et on connait le résultat. Bien évidemment, à Madagascar tout a été déjà bouclé depuis un moment et continuons ainsi…

  4. Sortir vite du jacobinisme centralisme pour embrasser la décentralisation, la vraie est le préalable pour Madagascar.
    Et en parallèle, éradiquer la corruption à tous les niveaux de la strate.

    • Le Jacobinisme n’existe pas à Madagascar qui n’a pas fait la révolution française…
      Eradiquer la corruption est une utopie tant que les corrupteurs se bousculent chez nous, ils ont l’embarras du choix dans les poubelles débordant de candidats!

  5. Je cite  » La libéralisation est une préconisation distillée par la bm et le fmi pour tous les pays en difficulté endettés »
    dont acte, ce qui voudrait dire que ces pays et à fortiori pour Madagascar, ne pourraient faire front.
    S’agissant de la nationalisation des entreprises publiques, pour soi-disant préserver la souveraineté des propriétés de l’État et les mains mises de l’extérieur, il n’y a pas mieux non plus, à cause particulièrement de la corruption ruisselante et de la gabegie  » tsy ho lovain’i babanao io hoy ry zareo ».
    Ce sont toutes ces choses et tous ces dysfonctionnements qu’il faudra corriger et s’attaquer pour remettre d’aplomb un pays malade.

  6. Quant au jacobinisme, je vous l’accorde.
    Mais en l’evoquant, j’ai voulu opposé celui-ci avec le déficit crucial de la décentralisation dans ce pays et l’absence d’une politique de redistribution des revenus. D’autant que pour lutter efficacement contre la pauvreté, il faudra commencer par là.

  7. Si je résume bien, finalement on fait confiance à cet état corrompu pour appliquer la politique de décentralisation?
    Concrètement on fait cela comment? Il ne faut pas oublier qu’on parle de Madagascar mais pas de la France…

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