Les tournées marathon de Siteny Randrianasoloniaiko se sont terminées avec le Mihava Tour Antsirabe. Tout comme dans ses précédents déplacements, un raz-de-marée jaune a déferlé sur la ville d’Eau, ce mardi.
Fihavanana
L’instigateur du Mihava Tour, Siteny Randrianasoloniaiko, compte mettre fin à certaines pratiques politiques que les dirigeants successifs ont perpétuées durant au moins ces deux dernières décennies alors qu’elles sont anti-développement. Au nom du « Fihavanana malagasy », le député de Toliara 1, présumé candidat pour la prochaine course à la magistrature suprême, roule pour un renouvellement politique permettant le Take off économique du pays. « Une fois arrivée au pouvoir, je ne ferai pas de revanche politique », a-t-il soutenu dimanche à Fianarantsoa et réitéré à Antsirabe, mardi. Selon le numéro Un du Mihava Tour, il ne fera pas de chasse aux sorcières et ne permettra pas de persécutions politiques. L’unité nationale et la stabilité politique restent des choses importantes pour mieux assurer le développement du pays, sous-entendent ses explications. Même si le doute a toujours plané quant à ce déplacement à Antsirabe, Siteny Randrianasoloniaiko a été accueilli par une foule en liesse. « Si Marc Ravalomanana le veut, le Tiko sera de nouveau en marche dès le mois de janvier », a-t-il continué. Un message fort dans une région qui a gardé un lien solide avec l’ancien président.
Investisseurs nationaux
Le patron du Mihava Tour mise surtout sur la création d’emplois répondant aux besoins de chaque région et il n’écarte pas la prise de décisions favorisant les investisseurs nationaux. « Malheureusement, les coups bas politiques ont entraîné des entreprises dans la difficulté. La rivalité entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina a détruit leur entreprise. Et cette pratique a été perpétuée par Hery Rajaonarimampianina. Tiko, Injet ou encore la société AAA ont été victimes de cette pratique politique », a-t-il regretté avant d’inviter tous ceux qui n’ont pas obtenu de licence à Madagascar à cause des intérêts de quelques individus à se rendre à son bureau dès le mois de janvier. « Toutes les entreprises qui ont dû fermer leurs portes seront de nouveau ouvertes si je suis au pouvoir », a-t-il clamé à Antsirabe qui n’est autre que l’un des berceaux de l’industrialisation à Madagascar. Non seulement Siteny Randrianasoloniaiko veut assainir l’environnement des affaires dans le pays mais il veut aussi s’investir dans le développement agricole.
Usines d’engrais
« 80% des Malgaches sont des paysans. Tous les politiciens ont martelé cela alors qu’une fois arrivée au pouvoir, ils n’ont jamais regardé les paysans », a poursuivi le président du Mihava Tour. « Ils ne savent même pas que les paysans achètent des engrais très chers. Je suis le président de tous les sports à Madagascar. Nous les sportifs, nous ne sommes que 4 000, mais les paysans sont 80% de 28 millions de Malgaches. La construction des stades manara-penitra n’est pas une solution aux problèmes de ce pays. Il faut construire des usines d’engrais, car 80% des Malgaches sont des paysans. Le changement est inévitable », a-t-il enchaîné devant un auditoire qui a accueilli son discours avec enthousiasme. En effet, depuis son déplacement à Marovoay, Siteny Randrianasoloniaiko a soulevé le paradoxe qui existe dans le pays. Les paysans sont souvent les grands oubliés alors que Madagascar veut assurer son autosuffisance alimentaire. Un paradoxe que Siteny veut mettre fin avec sa réforme agraire.
Décentralisation
En tout cas, durant ces déplacements, avec des discours bien taillés aux réalités de chaque région, Siteny Randrianasoloniaiko a toujours donné un temps de parole à la population. Une étape nécessaire avant sa prise de décision pour ce qui est de la présidentielle 2023. Insécurité, éducation, santé, chômage ou encore état désastreux des routes, le député de Toliara 1 n’a rien oublié. Afin de mettre fin à tous ces problèmes, et aux maux qui gangrènent la société malgache, Siteny Randrianasoloniaiko tient fort à l’application de la décentralisation. « Il n’y aura pas de développement à Madagascar sans décentralisation. Comment gérer un pays qui compte 18 340 de fokontany », a-t-il soutenu en prenant l’exemple de la gestion des PPE dans le pouvoir central.
Julien R.
Egrener le chapelet des idées toutes faites n’est qu’une façon de projeter le mirage sur la toile.
Sans la moindre trace de financement de réalisation; il y a un manque manifeste de réalisme.
Toujours le même discours : c’est l’attelage charette et bœufs qui est déjà mis à l’envers
Ça promet de tirer à hue et à dia.
De la prophétie à la cantonnade.