Comme son prénom l’indique, l’homme a décidé de parler, quitte à être taxé de tenir un langage d’opposant.
« J’assume mes déclarations », lâche-t-il. À son corps défendant de se prononcer pour le moment sur sa candidature à la prochaine élection présidentielle. « Dans quelques jours, 2023 sera là », fait-il remarquer. Avant d’ajouter dans la foulée que 2023 marquera la fin de son contrat avec Toliara qui lui avait accordé sa confiance en l’élisant député. « Si Dieu venait à me confier la direction de la Nation, je mettrais en avant les valeurs malgaches mais aussi les usages et pratiques positifs qui ont cours ailleurs, comme le fait d’inviter les anciens présidents à s’asseoir autour d’une même table lorsque le pays traverse une grave crise ». Et de citer notamment l’exemple des États-Unis et de la France. Il pense qu’« un président n’a pas à prendre ses prédécesseurs pour des ennemis ». Pour le judoka et non moins président de l’Union Africaine de Judo, « à l’issue d’un combat, on se tend la main pour travailler ensemble ». Une allusion à peine voilée à l’élection présidentielle pour laquelle il va faire le tour de Madagascar avant de se lancer ou pas dans le combat.
Présidentiable
« Mes tournées à l’international sont terminées, je vais effectuer à partir de janvier 2023 des descentes à la base pour m’enquérir des réalités et être à l’écoute du peuple », annonce-t-il. En rapportant qu’il a reçu pour cela, le « tso-drano » de son épouse et de ses enfants. À la question de savoir s’il pense avoir le profil d’un présidentiable, Siteny Randrianasoloniaiko de riposter que « l’erreur a toujours été de croire qu’un homme peut sauver à lui tout seul le pays ». Une manière de dire et il le dit avec humilité qu’il ne prétend pas tout connaître. « Je ne suis pas un Monsieur Je-sais-tout, mais en revanche, je connais les personnes qu’il faut à la place qu’il faut ». De même, il sait les promesses qu’on ne peut pas tenir et qui ne l’ont pas été. Tout particulièrement dans sa circonscription de Toliara. « Les promesses de création d’emplois, d’usines, de centrale énergétique… n’ont pas été réalisées », déplore-t-il. « Ce n’est pas moi Siteny qui ait trahi, c’est le pouvoir qui a failli à ses engagements », lance-t-il, à l’endroit de ceux qui l’accusent d’avoir changé de camp.
Seconde religion
Pour le député de Toliara I, « le sosialim-bahoaka constitue la priorité des priorités ». Selon lui, « les Malgaches sont malades ». Il va se rendre à leur chevet en faisant le tour de la Grande île qui « ne peut pas se faire en un jour comme pour le Rwanda ou l’île Maurice ». Sans pour autant donner le temps au temps, il va prendre le délai nécessaire avant de partir au combat. « Avec l’esprit de la Charte olympique ». Mais il n’est pas adepte de « l’essentiel, c’est de participer ». C’est pour cela qu’il entend préparer au préalable le terrain à travers le « Mihava Tour » ou Mihaino Anareo Vahoaka ». Des échanges et rencontres avec la population de différentes localités qui « ont chacune leurs problèmes et leurs difficultés ». Chrétien, la décentralisation est sa seconde religion. Il a aussi foi en la bonne gouvernance qui constitue le socle du développement.
Sonnette d’alarme
Touchant « maux » de ce qui s’est passé récemment à Tsimbazaza, « un événement inédit dans les annales de la République », le député de Toliara I de déclarer que « la démocratie a été foulée aux pieds ». Pour lui, la motion de censure avortée est une sonnette d’alarme de la part des membres de la Chambre basse. Y compris de la majorité parlementaire qui a lancé un signal fort à l’endroit de l’Exécutif. Et de saisir l’occasion pour dénoncer les arrestations arbitraires de lanceurs d’alerte. Il en lance une lui-même en demandant « pourquoi avoir commencé les travaux de construction de l’autoroute Tana – Toamasina dans la capitale alors que les matériels destinés au chantier sont débarqués dans le Grand Port de l’Est ». Et de réitérer que « la centralisation du pouvoir et des décisions est à l’origine de nombreux problèmes et moult dysfonctionnements ».
Champion
Le président du Comité Olympique Malgache n’a pas non plus oublié de parler des Jeux des Îles de 2023. « Le COM a pleinement rempli son rôle. Les athlètes sont prêts mais pas l’enveloppe budgétaire que l’Etat doit apporter pour les regroupements sportifs ». Il connaît l’importance de la préparation en tant qu’ancien champion de judo. Devenu président de l’UAJ, il a eu l’occasion de rencontrer des grands de ce monde comme Vladimir Poutine qui est le président d’honneur de cette discipline. Est-ce qu’il est un pion de la Russie. « Pourquoi ne dit-on pas non plus que je suis un homme des Anglais parce que j’ai créé l’ « English School of Tana » ou encore l’homme des États-Unis ou du Maroc car ma fondation envoie des boursiers dans ces deux pays ? », rétorque-t-il. En laissant entendre qu’il est juste un Malgache.
Julien R.
En voilà un PUBLI REPORTAGE.
Et la presse malgache – et c’est de bonne stratégie pour (sur) vivre – va se faire concurrence pour détailler en détails, en long et en large des déclarations des prétendants (c’est de bonne guerre aussi comme pour les 35 – trente cinq- anciens candidats de 2018 : un record encore inégalé même en Afrique). Sauf que, critiquer ce qui est en cours, c’est bien et facile, comme on dit ! , mais ON DOIT être apte aussi soi même à faire face aux éventuels critiques de « ce qu’on a fait ou n’as pas fait » , EN DEVANÇANT PAR DES COMPTES RENDUS OBLIGATOIRES OU PAS, OFFICIELS OU PAS, sans se faire prier… !!! sur ses innombrables postes, pendant des longues durées au sein d’Institution de l’ État, et des innombrables entités étatiques et para étatiques, pendant des conséquences périodes .
Mais il ne faut surtout t’oublier que » la critique est aisée, mais l’ART est difficile ».
Que l’homme fasse état de ses ambitions propres ; quoi de surprenant ?
Que l’homme veuille jouer à la politique à coup de flouze ; c’est une forme de violence à l’égard des citoyens qui peuvent se sentir mis à l’encan par voie égocentrique.
Que l’homme déroule son tapis de critiques ; c’est un des signes de son désintéressement pour la réussite de sa nation.
Tout est tralala à ouvrir grand oreilles et yeux.