
Le registre des sinistrés devrait bientôt être opérationnel si l’on s’en tient au ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme. Une étape importante devant permettre la distribution de leurs “Vatsy Tsinjo”.
« Des sinistrés ont déjà quitté les sites d’hébergement pour rejoindre leurs quartiers respectifs ». Ce sont là les propos de Ghisbert Tsarahita Rivomanana, directeur général de la protection sociale auprès du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme pour décrire la situation dans les sites d’hébergement mis en place pour prendre en charge les sinistrés des récentes intempéries. À en croire ce haut responsable, les personnes commencent à regagner leurs foyers et à reprendre le cours normal de leur vie. « Le niveau de l’eau a considérablement baissé dans certains quartiers touchés par ces catastrophes. Les personnes concernées ont décidé de rejoindre leurs maisons », nous à t-il confié. « Un retour à la normale qui devrait toutefois être accompagné par la distribution de Vatsy Tsinjo », précise le directeur général de la protection sociale. « Ce sont les instructions du président de la République. Tous les sinistrés doivent bénéficier des Vatsy Tsinjo qu’ils aient déjà bénéficié des filets sociaux de sécurité ou non », renchérit-il.
Spécial. C’est le mot utilisé par Ghisbert Tsarahita Rivomanana, directeur général de la protection sociale auprès du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme pour décrire la situation actuelle en matière de protection sociale. En effet, selon ce haut responsable, « le registre mis actuellement en place est spécial et constitue une réponse à la situation dans laquelle le pays s’est retrouvé suite aux intempéries de la semaine passée ». Le registre serait uniquement pour les sinistrés. Un document digitalisé qui serait le fruit du recensement qui est actuellement organisé. Constituant un outil d’aide à la décision, le document devrait permettre d’enclencher rapidement les réponses en faveur des personnes vulnérables. Mais également d’en avoir des statistiques avérées et à jour. Le registre, qui devrait être digitalisé et mis en place par l’équipe de la présidence de la république, devrait également constituer un outil permettant d’éviter les éventuelles usurpations de la part de certains esprits malsains. « Comme les gens commencent à regagner leurs fokontany, ce registre constitue un meilleur moyen devant permettre de distinguer les vrais sinistrés des faux », explique Ghisbert Tsarahita Rivomanana. Aussi, le document devrait permettre de lancer la distribution des Tosika Fameno auprès des sinistrés. « Cela devrait toutefois prendre un peu de temps étant donné que l’opération nécessite la mise en place d’un système de paiement. Ce qui se fera avec le Fond d’Intervention pour le Développement ».
Programme. L’entretien avec le directeur général de la protection sociale auprès du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme a également permis de savoir que la mise en place du registre des personnes vulnérables rentrant dans le cadre des programmes de filets sociaux de sécurité est toujours en cours. « L’initiative d’opérationnalisation du registre des sinistrés n’empêche en rien la conception du registre des personnes vulnérables mené par le ministère et ses partenaires techniques et financiers » explique notre source. Il conviendrait de noter que le ministère en question a déjà lancé des actions afin de mettre en place un registre des bénéficiaires directs des aides distribuées lors des périodes de confinement. Des actions qui rentrent dans le cadre du plan social de redressement initié par le gouvernement, et qui avaient pour objectif de « constituer un document autre que celui regroupant les ménages répertoriés par le MPPPF dans le cadre des transferts monétaires initiés depuis 2016 ». Devant permettre de déployer les réponses d’urgence vers les plus pauvres en cas de situation comme celle que vit le pays actuellement», le document qu’est le registre des personnes vulnérables constitue également un outil de « coordination des interventions ». Pour ce qui est des sinistrés qui sont rentrés chez eux, la distribution de leur Tosika Fameno et de leur Vatsy Tsinjo devrait bientôt commencer, note-t-on.
José Belalahy