
L’IFVM (Ivon-toerana Famongorana ny Valala eto Madagasikara) entame actuellement sa troisième campagne de lutte antiacridienne appelée « Savahao ».
Le centre reste méfiant et son équipe continue à intercéder, a-t-il communiqué étant donné que la situation acridienne ne manque effectivement pas de surprises. En fait, depuis le début de cette année, la condition météorologique a amplement favorisé l’éclosion des criquets migrateurs et leurs développements, et ce, en raison des passages de la zone de convergence intertropicale au Nord de Madagascar suivie du cyclone tropical DESMOND et de la tempête tropicale modérée EKETSANG dans le Canal de Mozambique. Cette dernière a amené des pluies abondantes dans toute l’île, particulièrement dans les régions Atsimo Andrefana, Androy et Anosy. Ainsi, la majeure partie de l’aire grégarigène a subi un excès de pluviosité.
Excédents de pluies. En février dernier, des pluies excédentaires ont encore été enregistrées dans la majeure partie de cette aire grégarigène et l’aire grégarigène transitoire. La région d’Ihorombe, Androy, la plaine de Toliara, le plateau de Karimbola et le littoral Sud, ont bénéficié de pluviosité supérieure à la normale. Et en mars dernier, il y avait également le passage d’IDAI et un autre cyclone tropical, JOANINHA. Ce qui a provoqué des excédents de pluies de 213,3 mm en 20 jours dans les régions de Sofia et Ihorombe. Du coup, des éclosions massives des criquets se manifestent, d’après les informations publiées par l’IFVM. Ces criquets développent congrûment des larves aux ailés. Aussi, les surfaces infestées augmentent actuellement jusqu’à 210.060 ha dont 185.588 ha sont traités, soit un taux de réalisation de 88%.
Lutte anti-essaim. Les infestations touchaient surtout les régions de Menabe et d’Atsimo Andrefana. Face à cette situation, le Centre a mis en place des dispositifs de lutte anti-essaim afin de prévenir d’éventuelle expansion des criquets en dehors de l’Aire Grégarigène. Chaque base mobile est pourvue d’une équipe composée d’un chef de file, d’un prospecteur et de trois agents de traitement avec une voiture et une moto. Elle se déplace selon le mouvement des ailés. Parallèlement, les traitements larvaires et des vols clairs continuent. Et à part les descentes sur terrain, l’IFVM incite également la participation effective des citoyens et des autorités locales à signaler ses agents lorsqu’ils repèrent des criquets en appelant le numéro vert 145. Il a également rappelé qu’il est strictement interdit de manger ou de vendre des criquets déjà traités par des pesticides. En bref, la situation est maîtrisée sans débordement vers l’aire d’invasion malgré l’ampleur de la population acridienne dans l’aire grégarigène lors de cette campagne, a-t-on conclu.
Navalona R.