« Le secrétaire général des Nations Unies est profondément choqué par les attaques de missiles à grande échelle perpétrées par les forces armées de la fédération de Russie contre les villes ukrainiennes », a déclaré le porte-parole d’Antonio Guterres dans la journée d’hier. Ces propos reflètent le désarroi partagé par une grande partie de la communauté internationale devant la réponse brutale des dirigeants russes à l’explosion de la voiture piégée sur le pont de Crimée. L’escalade est parfaitement assumée par ces derniers et montre qu’ils veulent reprendre la main dans leur affrontement avec les Ukrainiens.
Situation imprévisible après l’escalade russe
Le président Vladimir Poutine avait qualifié d’« acte terroriste » cette explosion sur le pont de Crimée et avait pointé du doigt les services secrets ukrainiens. Il avait réuni ensuite son conseil de sécurité et c’est par le lancement de ces salves de missiles sur les villes ukrainiennes que lui et ses collaborateurs ont répondu à ce qu’ils ont considéré comme un véritable défi à leur orgueil. La riposte a été meurtrière et a fait plusieurs morts. Ce sont des bâtiments civils pour la plupart qui ont été touchés. Le communiqué publié par le ministère de la Défense après la frappe affirme que tous les objectifs ont été atteints et que toutes les cibles ont été touchées. Les observateurs notent le durcissement de la position russe qui se traduit par cet emploi massif de missiles contre des villes ukrainiennes. Ils disent que l’aile la plus dure du pouvoir russe est en train de s’affirmer. La guerre, disent-ils, va commencer à prendre un autre visage. Les succès enregistrés par les forces ukrainiennes ont été ressentis comme une humiliation et l’état major russe est décidé à ne plus céder de terrain devant les Ukrainiens. Ces bombardements massifs n’épargnant pas les civils sont la première réponse qui a été faite. L’escalade a commencé du côté russe. On attend la riposte qui va avoir lieu du côté ukrainien dans les jours à venir.
Patrice RABE