Face au retour au rythme normal de la vie, beaucoup n’appliquent pas les gestes barrières tant recommandées par l’État pour éviter l’explosion des contaminations.
Lundi dernier, les statistiques officielles de la Covid-19 n’ont montré aucun nouveau cas de contamination et aucune victime de l’épidémie dans tout le pays. Si on fait fi de ces chiffres, il va sans dire que la situation sanitaire s’est nettement améliorée. Devant ce cas, les restrictions sont allégées et les activités économiques reprennent. Les commerces sont ouverts et le déplacement n’est plus limité. La vie reprend son rythme normal mais il semble difficile pour certains de respecter avec rigueur les gestes barrières.
Recommandations. Depuis les 10 dernières semaines, la situation n’est donc plus la même qu’il y a 4 mois, période pendant laquelle le pays a fait face à la seconde vague de la pandémie. Toutefois, l’État oblige toujours le port de masque et le lavage systématique des mains ainsi que la distanciation physique. Dimanche dernier, le gouvernement a renouvelé ces recommandations qui resteront les mêmes pour les 15 prochains jours de l’état d’urgence sanitaire.
Transport en commun. Pourtant, dans plusieurs villes, il est difficile de se tenir au respect de ces gestes barrières qui vont limiter davantage la propagation de l’épidémie. Dans plusieurs quartiers de la capitale, le port de masque sur les lieux publics n’est plus de rigueur pour bon nombre de personnes. Dans les transports publics, l’utilisation des gels hydroalcooliques est complètement oubliée et les couloirs des « taxi-be » commencent à être occupés pour certaines lignes. Or, les autorités sanitaires ont toujours soutenu que les transports en commun figurent parmi les vecteurs de contamination. Durant les fêtes familiales, plusieurs personnes ne portent plus de masque. Et certains bâtiments publics abandonnent les dispositifs de lavage des mains.
Match. Les festivités diverses sont autorisées mais l’État limite les réunions publiques en deçà de quatre cents personnes. Cette mesure s’imposera-t-elle alors au grand rendez-vous sportif prévu le jeudi 02 septembre prochain ? Le match de football qui opposera, à cette date précise, les Barea de Madagascar à l’équipe nationale du Bénin, au nouveau stade Barea, dans le cadre des qualifications pour le mondial 2022, attirera des milliers de personnes qui peuvent couvrir la capacité maximale de l’ancien stade municipal. Mais étant en situation d’urgence sanitaire, une telle réunion est toujours risquée pour la santé publique si des mesures strictes ne sont pas prises par les autorités pour faire respecter les gestes barrières et les mesures sanitaires.
Nouvelle vague. Le maintien de l’état d’urgence confirme que le virus guette toujours et qu’on est loin d’être sorti de l’auberge. Lors de la levée des couleurs lundi dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Pierre Holder Ramaholimasy, a exhorté « chacun à toujours rester vigilant face à la dangerosité de l’épidémie ». Même si les indicateurs ne sont plus au rouge, l’État continue toujours de sensibiliser pour éviter le regain épidémique et la nouvelle vague de la Covid-19. Raison pour laquelle la fermeture des frontières aux voyageurs extérieurs demeure toujours en vigueur.
Rija R.