Ce n’est pas un grand champion. Du ski alpin s’entend. Mais comme il a une farouche volonté d’aller de l’avant, Andy Randriamiarisoa, car il s’agit de lui, ne serait pas ridicule aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018. Récit…
Andy Randriamiarisoa a tout plaqué, notamment son travail de trader chez Gaselys, une filiale de GDF Suez, pour se consacrer entièrement à la préparation pour les Jeux Olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud, au mois de février 2018.
Choix patriote. Une farouche volonté qui n’a d’égal que son amour pour Madagascar et son obstination à vouloir porter coûte que coûte le drapeau malgache au cours de ces JO d’hiver 2018.
Une raison suffisante pour expliquer sa démission d’un poste on le sait rémunérateur, mais qui lui prendrait une grande partie de son temps pour l’entraînement. Il a donc fallu faire un choix et pour Andy Randriamiarisoa, il va consacrer les deux années voire un peu moins, qui restent à écumer les quatre coins du monde pour prendre part à toutes les compétitions d’envergure où il va s’engager plus au slalom où il est plus à l’aise qu’au slalom géant, ses deux spécialités.
Des engagements qui se feront au nom de Madagascar, car l’homme de 32 ans qu’il est, a pris soin de prendre une licence malgache même s’il aurait pu être aussi français, car il a la double nationalité. Un choix patriotique qu’il entend honorer en se préparant au mieux.
Un autre Andy. C’est ainsi qu’au mois d’août, il va s’envoler pour l’Argentine où va se tenir un tournoi international. Il sera surtout au championnat du monde de 2017 à Saint-Moritz en France pour pouvoir se situer par rapport au gratin mondial et engranger dans la foulée des points.
Ce battant de nature va tenter de faire de bons résultats avant de solliciter de l’aide notamment du Comité Olympique Malgache pour une bourse de préparation olympique. Et comme il a déjà la licence malgache, la Fédération Malgache de Ski présidée par Sylvain Rabetsaroana va certainement mettre la main à la pâte pour booster sa carrière naissante puisque ses résultats, sans être foncièrement brillants sur le plan international, sont en nette progression. C’est presque certain que d’ici à février 2017, on aura droit à un autre Andy Randriamiarisoa.
Clément RABARY
