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mercredi, septembre 17, 2025
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SMIG : Quid du bras de fer entre l’Etat et le patronat

Ça y est  le cap du million de fmg  est atteint,  avec le plafond  psychologique  de 7 chiffres, tout salarié est maintenant millionnaire et peut en être fier dit-on.  Chapeau Monsieur Le communicateur !

Tous les travailleurs  non ! du moins ceux qui sont au bas de l’échelle, puisque  SMIG veut dire (Salaire Minimum Interprofessionnel  Garanti). Interprofessionnel  veut dire qu’il est différent selon le secteur, la filière ou la branche. Bref, les 200 000 ariary sont  pour les fonctionnaires du secteur public au bas de l’échelle  jusqu’à nouvel ordre. Ceux qui sont à l’échelon supérieur  ne manqueront pas  de dire, «  haro sur le nivellement par le bas ». Il ne concerne pas les salariés du secteur  agricole  qui travaillent plus et mais  sont moins lotis (200 heures/mois).  Pour ceux du secteur privé qui n’ont pas toujours touché les hausses annuelles précédentes de 7 à 10%, une augmentation  soudaine de 18% serait miraculeuse. Seulement, l’entrepreneur privé n’a pas les mêmes logiques de fonctionnement que l’Etat. Une augmentation des charges du personnel  serait  synonyme d’une nouvelle répartition de la valeur ajoutée dégagée ainsi  l’Etat par le biais de l’impôt devra  voir sa part automatiquement réduite, le Capital financier  par l’intermédiaire du taux d’intérêt  se verra moins sollicité,  enfin  le propriétaire  devra voir à la baisse la rémunération de son capital (les actions). Si comme disent les économistes, toutes choses étant égales par ailleurs, le salarié avec  ce nouveau Smig serait l’heureux gagnant mais, mais… L’entrepreneur n’est pas  sans réaction, il peut réduire la main d’œuvre en débauchant du personnel  ce qui revient à augmenter le chômage, ce qui serait la pire des choses sur le plan social ou bien maintenir  ses marges  malgré les hausses de salaires et  enclencher  donc  le cycle de  la hausse générale des prix (inflation) ce qui va annihiler la hausse de salaire, ou pour maintenir  sa productivité en investissant dans les équipements au détriment de l’emploi.

Toujours est-il  que même si l’on ne dit rien, un bras de fer est en train de se dérouler entre l’Etat et le patronat actuellement. Qui va prendre le dessus ?  Sur le plan politique, l’Etat-patron gagne à ne pas céder tant le gap entre le revenu et la consommation est abyssale actuellement et  que  l’enjeu est sa stabilité. Mais dans tout ça, quelle est la proportion des fonctionnaires et ceux des salariés  dans la population active dans le pays. Le reste, ceux du secteur informel et du monde agricole traditionnel les éternels oubliés demeurent  des éléments de  bouillons  de culture de l’insurrection. Dans un pays comme le nôtre,  l’antagonisme entre  les politiques et le monde de l’économie  reste toujours en suspens.

M.Ranarivao

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