Le Syndicat des Magistrats de Madagascar refait surface, face notamment par ce qu’il qualifie d’affectations massives et de prétendue restructuration dans plusieurs juridictions de Madagascar. Le SMM a ainsi fait remarquer que le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a été institué afin de lutter contre les affectations arbitraires et disciplinaires déguisées. Le SMM actuellement saisi d’une contestation générale quant aux vagues d’affectations dont ses membres font l’objet. Il a cité notamment le cas du tribunal de Manakara, Antalaha, Toamasina, Antananarivo, Ambositra, Toliara et de Tsiroanomandidy. Face à ces vagues d’affectations, le président du SMM Alphonse Andrianjafimahery subodore ainsi des pressions politiques.
Dispositions. Ce puissant syndicat a tenu à rappeler que la Constitution prévoit en ses dispositions que « les magistrats de siège sont inamovibles… Ils ne peuvent recevoir sans leur consentement aucune affectation nouvelle. Ce syndicat de déplorer toutefois que « cependant force est de constater que actuellement toute réclamation ou contestation y afférente est systématiquement rejetée par le CSM. Que devant toutes ces atteintes à l’intégrité de la justice, le SMM réclame le respect strict de la légalité, dans les décisions prises par le SMM et la suspension de l’application aux fins de reconsidération de ces décisions.
Attaques systématiques. Par ailleurs, le SMM déplore ce qu’il qualifie de diverses attaques systématiques dont plusieurs magistrats ont fait l’objet ces derniers temps. Il a cité notamment le cas d’un ancien ministre « concernant des histoires de flamants roses tués dont les enquêtes doivent être actuellement en cours, car la version des riverains est totalement controversée par celle du concerné ». Il estime ainsi que cet ancien haut responsable franchira le pas pour apporter sa propre version sur cette affaire.
Dominique R.
