
L’affectation des magistrats est un sujet chaud qui sera abordé lors de la prochaine assemblée générale des magistrats convoquée par le syndicat.
Quelques semaines après son installation, le nouveau bureau permanent du syndicat des magistrats convoque une assemblée générale le vendredi 18 février prochain. Le ton est déjà donné suite à la lecture d’un communiqué qui a été publié tard dans la soirée du mercredi 9 février dernier. Le syndicat semble vouloir faire le déballage à cette réunion qui s’annonce alors électrique si les mots prennent déjà une tournure poignante dans ce communiqué. Les sujets qui divisent toujours le syndicat et le ministère vont certainement s’inviter à cette assemblée générale.
CSM. Tel que l’affectation des magistrats, par exemple, qui est déjà abordée dans la dépêche signée par le nouveau président du syndicat, Mbitanarivo Andriantsihorisoa. « Beaucoup de magistrats ont été affectés ou suspendus de leurs fonctions après avoir été cités dans des affaires alors que les accusations qui portent sur eux s’avèrent non fondées », a soutenu alors le syndicat. L’affectation des magistrats relève de la compétence du conseil supérieur de la magistrature et le syndicat appelle à cette instance « de ne prendre en compte que la conduite et les compétences dans le cadre de l’affectation des magistrats ».
Confiance. Le syndicat n’a pas, non plus, omis le sujet relatif à l’affaire qui cite le ministre de la Justice, Herilaza Imbiki, dans son communiqué de mercredi dernier. D’emblée, selon le SMM, « cette affaire porte atteinte aux efforts déployés pour regagner la confiance du peuple en la justice ». En début d’année, le Garde des Sceaux a, en effet, soutenu que « regagner la confiance de la population à la justice » sera l’objectif de son département pour cette année. Pourtant, le syndicat des magistrats estime que l’affaire qui met au cœur d’une vague de polémique le ministre de la Justice, risque de compromettre l’atteinte de ce nouveau cap tant soutenu par les syndicalistes et le ministère.
Corruption. Il faut alors diligenter, selon le syndicat des magistrats, « une enquête vraiment indépendante et transparente afin d’éviter toute influence et ingérence des responsables dans cette affaire », lit-on dans son communiqué. Herilaza Imbiki, quant à lui, a déclaré, lundi dernier, que « l’indépendance des enquêteurs » est déjà assurée afin de « pouvoir faire la lumière » sur cette affaire qui cite le patron de la justice. Toutefois, « si des faits sont avérés » dans le cadre de cette affaire, selon le syndicat des magistrats, « les décideurs politiques devraient prendre leurs responsabilités pour l’intérêt du peuple malgache ». Le syndicat des magistrats a rappelé que l’organisation « milite pour la justice et la transparence au niveau de l’appareil judiciaire et condamne toutes formes de corruption ».
Rija R.