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samedi, décembre 21, 2024
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SMM – SYNAD – SECES : Trois syndicats ébranlent le régime

L’Université d’Antananarivo a été le théâtre d’un bras de fer entre le gouvernement et les enseignants-chercheurs.

Les syndicats des hauts fonctionnaires continuent de s’exprimer. Au sein du ministère des Affaires étrangères, l’odeur d’un autre mouvement syndical se dégage.

Le syndicat des magistrats s’oppose à la mise en place d’une juridiction spécialisée sur le foncier. La déclaration du SMM, d’il y a deux semaines, a atteint le cœur du pouvoir. Il s’agit de l’initiative présidentielle qui est torpillée par les magistrats syndiqués, lesquels jugent que la priorité devrait être l’octroi des moyens humains et financiers à toutes les juridictions déjà en place plutôt que d’ériger de nouvelles structures si le gouvernement veut « un meilleur traitement des dossiers judiciaires ».

Terrain politique. Le SMM s’attaque également à la tenue récente de la Concertation nationale sur le foncier, qui a vu la participation de plusieurs parties prenantes, mais qui a également été critiquée par le syndicat. Cette prise de position du SMM a, en effet, attiré la foudre des partisans du pouvoir et les dirigeants syndicaux ont eu droit à de virulentes critiques par les politiciens proches du régime. La confrontation s’est vite glissée sur le terrain politique. La démarche du SMM semble avoir eu écho chez les administrateurs civils qui brisent, à leur tour, le silence.

Opposition. Le Synad, qui regroupe ce corps de hauts fonctionnaires, interpelle, quant à lui, le gouvernement sur la gestion des meetings politiques dans les districts. Le sujet est tabou pour l’Exécutif mais le syndicat des administrateurs civils a voulu crever l’abcès en début de semaine. « Toutes les demandes qui ont rempli les conditions légales requises en matière de manifestation politique doivent être accordées », a soutenu ce syndicat. Cette déclaration est bien accueillie du côté de l’opposition qui venait d’avoir, en mai dernier, une claque des autorités à Antsirabe et qui s’est vue refuser la demande de tenir un meeting dans cette ville.

Grève. De leur côté, les enseignants-chercheurs qui ont manifesté leur colère après le rejet d’une proposition de loi sur l’autonomisation des universités viennent de mettre fin à leur mouvement. Mais les mois de grève du syndicat des enseignants-chercheurs ont paralysé les activités pédagogiques à Ankatso et dans d’autres campus en province. Le bras de fer qu’ils ont engagé avec le gouvernement n’a pris fin qu’après des mois de tension qui ont secoué les universités et les calendriers pédagogiques qui ont pris un sens dessus dessous.

Connotation raciste. Ces mouvements ont mis la puce à l’oreille des autres syndicats. Le syndicat des corps du ministère des Affaires étrangères sort également du mutisme. Dans une dépêche qui a été publiée hier, ce syndicat « condamne fermement les actes de dénigrement et propos discriminatoires des instances hiérarchiques, à connotations racistes, à l’égard de ses membres ainsi que la violence morale et verbale à l’encontre de tout membre du personnel du ministère. De tels actes ne sauraient être tolérés », soutient le syndicat qui compte, à cet effet, « employer tous les moyens, légaux, médiatiques et sociaux, mis à disposition » pour leur revendication.

Rija R.

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