L’hospitalisation de Claudine Razaimamonjy fait couler beaucoup d’encre depuis deux mois, ou enfin presque. En effet, la situation de la Conseillère spéciale du président de la République est certes déplorable mais elle ne constitue point un cas unique. Nul n’ignore que de nombreux détenus bénéficient d’un traitement de faveur et passent presque la totalité de leur temps d’incarcération dans un hôpital ou à l’infirmerie de la prison. C’est le cas entre autres de l’ancien Vice-président du Conseil Supérieur de la Transition Alain Ramaroson, de l’ancien Directeur de Cabinet du Ministère de la Communication et des Relations avec les Institutions Nivo Ratiarison, ou encore du président de l’association HAFARI Malagasy Jean Nirina Rafanomezantsoa. Dans une note de rappel relative à l’arrêté interministériel n°4673/60 fixant le régime d’hospitalisation des détenus, les hauts responsables de la justice dénoncent « un relâchement dans le régime d’hospitalisation des détenus, notamment dans la surveillance de détenus hospitalisés, la durée d’hospitalisation, ou même leur admission à l’hôpital ». Pour mettre fin à cette mauvaise pratique, les membres du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) prévoient d’effectuer incessamment un contrôle généralisé des détenus. A entendre les explications de la présidente du SMM Fanirisoa Ernaivo, une descente dans tous les hôpitaux est envisagée dans les jours qui viennent. Une nouvelle descente à la chambre 126 de l’hôpital HJRA n’est donc pas à écarter. Depuis un peu plus d’un mois, la propriétaire de l’hôtel « A&C », Claudine Razaimamonjy suit un traitement médical au service neurochirurgie de l’HJRA. A noter cependant que selon les textes, le délai maximum autorisé pour l’hospitalisation d’un détenu est de 45 jours.
Davis R