Actuellement, plus de 1000 personnes issues d’une centaine de familles sont sommés de quitter le terrain qu’ils exploitent depuis des années à Soavinandriana. Cette expulsion fait suite à une décision judiciaire publiée par le tribunal de première instance en réponse à la requête formulée par une personne se déclarant propriétaire de ce terrain. En effet, les victimes comptent s’opposer à cette décision qu’elles jugent comme étant injuste.
Selon le représentant de cette centaine de familles qui s’est entretenue avec la presse, ces dernières ont déjà saisi la Cour d’Appel. Pourtant, cette instance judiciaire a déclaré être incompétente pour trancher sur cette affaire. Ainsi, cette décision devra être exécutée dans l’immédiat. C’est pourquoi, ces familles lancent un appel aux autorités compétentes de considérer leur cas.
S’étend sur une superficie de 596 ha, ce terrain approvisionne la capitale en maïs surtout pendant la période où ce genre de céréale se fait rare sur le marché, soit le mois de Février et Mars. « C’est injuste de nous expulser sur la terre qui assure notre survie en pleine période de travaux agricoles », déplore le représentant de ces familles. D’autant plus qu’actuellement, presque la totalité du terrain est déjà cultivée.
Il ajoute qu’actuellement, la personne qui prétend être le propriétaire se sert de tous les moyens possibles pour arriver à ses fins. Dans ce sens, il a cité l’existence de 19 personnes, y compris des leaders de la lutte contre cette expulsion, objets d’une plainte déposée par ledit propriétaire auprès du Tribunal. Le plaignant accuse ces 19 personnes d’avoir détruit ses tracteurs. Le procès sur cette affaire aura lieu prochainement. A cela s’ajoute, d’après toujours le représentant des victimes, la manœuvre menée par ledit propriétaire pour diviser ce groupe de population concerné par cette expulsion.
Compte tenu de ces faits, ce problème risque de dégénérer. D’autant plus que ledit propriétaire occupe un poste important au sein de ce régime en place. C’est la raison pour laquelle, Eric Raparison, responsable d’une société civile œuvrant dans le domaine du foncier (SIF), souhaite la résolution de cette affaire dans l’immédiat. Il réclame la suspension de l’exécution de cette décision judiciaire qui pourrait porter atteinte à l’ordre public.
T.M.