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lundi, mai 12, 2025
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Soavinandrina-Besarety : Un huissier de justice séquestré et agressé en plein service

Le métier d’huissier de justice est souvent risqué mais la fonction est gérée par une législation bien établie : la loi 2005-04 du 20 avril 2005 portant statut et fonctions des huissiers et des commissaires-priseurs à Madagascar. Les textes réglementaires assignent les membres de ce corps à agir conformément à la loi en tant qu’agents de l’Etat et mandatés par le Ministre de la Justice. En conséquence, ils devraient bénéficier de la protection de l’Etat et du respect de tous les justiciables. Ainsi résume en partie la déclaration du président d’honneur de la Chambre des huissiers de Justice et des commissaires-priseurs, Me Hery Andriatsima pour dénoncer devant la presse, lundi, la violence subie par Me Oliva Razafindrahasy alors qu’elle était en train d’exécuter sa mission. Cette organisation affirme avoir décidé de se soulever face au cas de leur collègue victime d’une agression et d’injustice alors qu’elle était en train d’exécuter son travail en bonne et due forme. Représentant les huissiers et les commissaires-priseurs répartis dans la Grande Île, Me Hery Andriatsima rapporte qu’il n’acceptera pas et ne se laissera jamais faire, particulièrement dans ce cas précis. Sa collègue est actuellement sur un lit d’hôpital au centre hospitalier universitaire de Soavinandriana.

Un coup prémédité. D’après les témoignages de son clerc qui était avec elle lors de cette mission Me Oliva Razafindrahasy est venue à Soavinandriana Besarety pour exécuter une sommation chez une famille impliquée dans une affaire de litige en matière d’héritage. Une fois sur les lieux, elle aurait été bien accueillie par les concernés. Le clerc était en train de finaliser les documents rapportant les résultats de leur descente sur terrain quand une femme est entrée dans le domicile. Une fois sur place, elle a demandé à Me Razafindrahasy de déplacer sa voiture qui était garée dans la cour, affirmant que celle-ci bloquait le passage, l’empêchant de sortir de l’enceinte. Le clerc a alors déplacé la voiture de l’huissier de justice hors de la cour. Cela n’aurait été qu’un stratagème pour écarter le clerc. Dès que celui-ci se trouva à l’extérieur, elle aurait fermé le portail avant de retourner dans la maison. Quelques minutes après, le clerc aurait entendu des cris. « A ce moment j’ai secoué le portail puis je l’ai poussé pour voir ce qui se passait », raconte le clerc. Il affirme avoir vu Me Maria Razafindrahasy devant la porte, traumatisée comme si elle avait été agressée, elle n’avait plus ses lunettes. Blessée, elle a été transportée à l’hôpital militaire de Soavinandriana. « Cet acte de violence pourrait être qualifié de rébellion contre l’Etat de droit. Il ne peut être toléré, c’est pourquoi nous avons déjà entamé toutes les procédures pour porter plainte », a annoncé le président d’honneur de la Chambre des huissiers et des commissaires-priseurs. Grièvement blessée lors de cette agression, la victime a obtenu un certificat médical lui attestant une incapacité de travail temporaire de 15 jours. L’ordre rappelle que la victime a le plein droit de saisir la justice car les actes qu’elle a subis peuvent être qualifiés d’outrages et de rébellion contre la Justice, actes réprimés par le code pénal malgache.

T.M.

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