
La société civile malgache s’est exprimée, lors de la Xe conférence des organisations internationales non gouvernementales de la Francophonie (OING) et des organisations de la société civile (OSC) de la Francophonie qui s’est tenue tout récemment à Antananarivo. Elle estime notamment que la société civile devrait répondre aux besoins de ses compatriotes surtout les vulnérables et souvent sans voix vivant dans les zones enclavées, fort nombreux dans un pays appauvri tel que Madagascar. Elle a soulevé ainsi trois points. Primo, « les jeunes et les femmes sont des vecteurs de changement insuffisamment valorisés et ne pas leur donner la place qu’ils ou qu’elles méritent, revient à ignorer les plus fortes potentialités dont un pays puisse profiter pour son essor et son développement ». Secundo, elle tient à souligner que « nous ne devrons jamais détourner notre attention de ces maux qui minent au quotidien et de manière transversale nos sociétés comme la mauvaise gouvernance, particulièrement le manque de transparence et la corruption devenue chronique à différents niveaux et qui provoque une crise de confiance dangereuse au niveau de nos secteurs de souveraineté comme la justice, les forces armées et les collectivités décentralisées et qui est en train de devenir une pratique et culture généralisée ».
Financement des partis. Tertio, la société civile malgache n’a pas manqué de parler des élections libres et crédibles même si elles n’ont pas été un sujet d’une table ronde spécifique. Selon son porte-parole, « je l’évoque en dernier ce point, car Madagascar va connaître des élections très importantes en 2018 et nous espérons que tout le monde sera au rendez-vous. Les expériences antérieures nous ont appris par exemple que la réforme du code électoral ne serait complète que s’il y a une loi adéquate encadrant les financements des partis politiques et des campagnes électorales et qui définit concrètement le plafonnement et l’identification des origines de ces financements souvent pharaoniques et en totale démesure face à la pauvreté de la population ».
Recueillis par Dominique R.



