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dimanche, septembre 8, 2024
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Société civile : « Doublons entre ministères et secrétariats d’État »

« Pour que chaque ariary dépensé impacte enfin positivement la vie des citoyens pour un développement inclusif et durable ».

Le 14 janvier 2024, en même temps que la nomination d’un nouveau gouvernement, la Présidence de la République actuelle a annoncé la mise en place de 9 secrétariats d’Etat rattachés à la Présidence, et a lancé des appels à candidature sur sa page LinkedIn pour 10 postes le 02 février 2024. Cette décision soulève des questions quant à sa pertinence et aux répercussions qu’elle pourrait avoir sur l’efficience de l’action gouvernementale et des Finances publiques.

Champs d’action

La société civile de souligner ainsi « des champs d’actions en doublons entre ministères et secrétariats d’Etat. La question de la délimitation des champs d’actions entre les ministères et les secrétariats d’État se pose à la lecture des dénominations qui laisse supposer un chevauchement des responsabilités. À titre d’exemples, un secrétariat d’Etat en charge de la Jeunesse et de la lutte contre les stupéfiants et un secrétariat d’Etat en charge du Commerce et de la Consommation sont prévus quand le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Ministère de l’Industrie et du Commerce restent actifs. Ceci amène des questions sur la répartition des tâches, la responsabilité : qui doit rendre des comptes par rapport à l’atteinte (ou non) des résultats, le ministre ou le Secrétaire d’Etat ? Le coût supplémentaire engendré par ces doublons, alors même que l’Etat a besoin de faire des économies et de privilégier l’utilisation de ses ressources propres internes pour les secteurs sociaux et ceux qui impactent durablement la vie des citoyens.

Financement

Elle se demande également, quel financement et quelles ressources pour ces structures ex-nihilo ? Dans la mesure où ces structures ont été décidées abruptement par la Présidence de la République actuelle et ne sont pas inscrites dans la Loi des Finances 2024, la question de leur financement et de leurs moyens de fonctionnement se pose : avec quelles ressources humaines, matérielles et financières ces secrétariats vont-ils fonctionner ? Le coût du temps pour structurer ces entités, avec d’éventuels transferts de personnels, des moyens et des fonds est-il justifié par rapport à la plus-value éventuelle que ces secrétariats apporteraient ?

Super centralisation

Et de faire remarquer aussi que l’on s’achemine vers une super centralisation du pouvoir ? Alors que les différentes études et expertises sur le développement inclusif et durable poussent pour une décentralisation du pouvoir et des prises de décision. L’Exécutif en place a même réaffirmé la place de la décentralisation dans la présentation de sa politique générale de l’Etat, la mise en place de ces secrétariats d’Etat montre une volonté de centraliser encore plus les décisions et l’action publique au niveau de la Présidence. Une antagonie est ainsi à relever quant au rôle donné à la Présidence dans la Constitution, dans la mesure où la Présidence se substitue ici à la Primature dans la coordination et la mise en œuvre de l’action gouvernementale.

Critères

Tout en continuant sur la transparence, redevabilité et impacts tangibles pour les citoyens ? Si le gouvernement communique régulièrement sur l’existence d’une sélection de ses membres selon des critères de performances avec la réalisation périodique d’évaluations, les citoyens n’ont aucunement été informés de ces critères et des résultats qu’ils sont en droit d’attendre de chaque ministère et du gouvernement en général. On ne peut juste que constater la détérioration du niveau de vie des Malgaches et l’absence d’amélioration du quotidien de la majorité, au détriment de l’épanouissement d’une petite minorité. Organisations signataires : – Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes (CCOC) ; – MSIS-Tatao ; – ONG HITSY ; – ONG IVORARY ; – ONG Lalana ; – ONG Ravintsara.

Recueillis par Dominique R.

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1 COMMENTAIRE

  1. La gabegie a été toujours le point fort de la gouvernance de Rainilainga ! On se demande si réellement il connait ce qu’on entend par décentralisation . On n’a pas tort de parler BOKASSA 1er déjà en voyant son fils qui joue déjà le petit chef protocole à Dubail . Ils finiront certainement comme la famille BANGO au Gabon poursuivie partout pour les biens mal acquis …

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