
Outre le 60e anniversaire du retour de l’indépendance, l’année 2020 a été marquée par la célébration du cinquantenaire de l’adhésion de Madagascar au pacte international des droits civils et politiques (PIDCP) et pacte international des droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).
En effet, l’approbation de l’adhésion de Madagascar au PIDCP, conformément à la Loi 70 001 et à la Loi 70 005 du 23 Juin 1970 pour la ratification des PIDESC, a eu lieu le 23 Juin 1970. Ainsi, selon Bakoly Andrianady de l’association « Vie neuve », une organisation de la société civile œuvrant pour les droits de l’homme, c’est une occasion pour Madagascar de réaffirmer son engagement à respecter le droit de tout individu de vivre « dans une liberté plus grande », dans la dignité et dans la liberté, à l’abri de la peur, de la faim et du besoin, à garantir à ses citoyens la jouissance de leurs droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux dans un gouvernement efficace, transparent et redevable de sa gestion envers la nation. Les actions menées par les OSC en matière de droits de l’homme, ne devraient plus être perçues comme une immixtion, voire un obstacle, dans le fonctionnement des institutions. En effet, à l’ère de l’émergence des OSC comme acteurs clés du développement, bâtir une nouvelle synergie pourrait conduire à la création d’une nouvelle culture qui soit respectueuse des droits de l’homme. Au demeurant, avec la complexité croissante des affaires publiques, il existe des «réalités nouvelles», de «nouvelles priorités»: les droits de l’homme.
Cohésion sociale. Toute personne devrait avoir la possibilité de jouir de tous ses droits et de développer pleinement ses potentialités dans les conditions d’égalité et de non-discrimination. La réalisation de ces droits serait la meilleure voie pour consolider la cohésion sociale et relever le défi du développement. Néanmoins, développer à lui seul ne suffit pas. Encore faut-il sécuriser – renforcer dans une société réconciliée, les impacts concrets des opportunités du développement sur la population pour déboucher vers l’unification et vers l’équilibre des rapports en vue de soigner les blessures causées par les crises successives.
Moraliser la vie publique. Ainsi, pour l’association « Vie neuve », c’est le moment plus que jamais nécessaire de créer un climat de confiance pour renforcer la protection juridique et judiciaire des droits et des libertés fondamentaux de l’homme par le biais de l’harmonisation de la législation nationale avec les standards internationaux. Il est temps également de moraliser la vie publique, de remettre de l’ordre dans la société en créant des possibilités d’emploi qui remettent les citoyens au travail tout en abolissant les pratiques affairistes afin de lutter contre la corruption. Il n’y a pas d’émancipation possible sans emploi. La création d’emplois est une condition incontournable pour que le développement et la stabilité soient durables.
Recueillis par Dominique R.