L’augmentation des aides alimentaires en faveur des populations du Grand Sud et du Grand Sud-Est pourrait permettre d’atténuer l’insécurité alimentaire pendant la période de soudure.
L’assistance alimentaire est la solution qui s’offre aux districts les plus touchés par la sécheresse pendant des années durant. Ces zones sont situées dans les régions du Grand Sud et du Grand Sud-Est du pays. Des endroits isolés et où la problématique de l’insécurité alimentaire persiste malgré les actions et initiatives de lutte menées par les acteurs de tous horizons. D’importantes distributions de nourriture et d’argent sont ainsi attendues à Ampanihy, Betioky, Beloha, Betroka, Tsihombe, Bekily, Amboasary, et Ambovombe pour le Grand Sud, et à Befotaka, Ikongo, et Nosy Varika pour le Grand Sud-Est. Pour le Grand Sud par exemple, une aide alimentaire humanitaire importante devrait permettre de maintenir le niveau d’insécurité alimentaire au niveau IPC Phase 2 jusqu’au début de la récolte principale entre les mois de mars et avril prochains. Les estimations font savoir que ces assistances alimentaires et humanitaires devraient satisfaire au moins 50% des besoins en kilocalories de 25% des populations de ces districts.
De mal en pis
En plus des problématiques liées à l’insécurité alimentaire, les populations des districts du Grand Sud-Est et Grand Sud doivent également faire face à d’autres préoccupations telle que l’insécurité. En effet, bien que la régénération des pâturages soit en cours, ce qui améliore saisonnièrement l’état corporel du bétail, les attaques des Dahalo (pour voler le bétail) ont « augmenté de façon saisonnière entre octobre et novembre dans les zones rurales et dans les grandes villes ». Et ce, malgré les efforts du gouvernement pour préserver la population et ses biens. En raison de la pénurie croissante de zébus et de chèvres, les bandits auraient également attaqué les stocks de nourriture des ménages, bien que cela soit moins courant.
Recueillis par José Belalahy
