Le Sofi 2014 est un rapport sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde, publié conjointement par la FAO, le Fida et le Pam. Un rapport qui souligne que la lutte contre l’insécurité alimentaire est d’abord une question de volonté politique.
La faim dans le monde a diminué, de quelques 100 millions de personnes en 10 ans. Des efforts ont été effectués, mais la route est encore longue puisque 805 millions de personnes, soit une sur neuf, souffrent encore de malnutrition. Ces statistiques ont été publiées dans le rapport présenté à la presse hier, conjointement par la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial, lors d’une conférence virtuelle de Rome. Le rapport comprend 7 études de cas dont celui de Madagascar, la Bolivie, du Brésil, de Haïti, d’Indonésie, du Malawi et du Yémen. Des pays choisis pour diverses raisons et où les moyens mis en œuvre pour l’éradication de la famine ont été influencés par des événements extérieurs. Le Brésil, la Bolivie et le Malawi sont des pays qui ont mis en place des politiques gouvernementales pour faire de la lutte contre l’insécurité alimentaire une priorité. Et les résultats sont palpables et encourageants. En Bolivie par exemple, des institutions ont été créés pour garantir la participation d’un large éventail de parties prenantes incluant des populations autochtones autrefois marginalisées.Au Brésil, le Programme Faim Zéro, qui a placé la sécurité alimentaire en tête de l’ordre du jour du gouvernement a été le moteur qui a permis au pays d’atteindre les OMD.
Volonté politique. Les différents intervenants ont ainsi souligné que la lutte contre l’insécurité alimentaire est d’abord une question de volonté politique. Une réduction accélérée, substantielle et durable de la faim est possible, mais encore faut-il un engagement concret de l’Etat. De manière générale, le rapport donne des statistiques positives, puisque 63 pays en développement ont atteint l’objectif fixé par les OMD d’ici 2015, et que six autres sont en voie de l’atteindre. Le SOFI 2014 note que l’accès à la nourriture s’est nettement et rapidement amélioré dans les pays qui ont connu une croissance économique générale, mais surtout dans les pays qui se sont dotés de filets de sécurité et d’autres formes de protection sociale, notamment en faveur des ruraux pauvres.
Anjara Rasoanaivo