Une soirée hommage à Kelly Rajerison, décédé le 29 mars, a été organisée au Louvre à Antaninarenina vendredi soir. C’est son fils qui en a eu l’initiative. La dernière partie de l’évènement a été réservée au groupe Pumpkins, dont le défunt rockeur a été l’un des membres fondateurs.
L’occasion s’est présentée de rencontrer les deux derniers survivants de ce groupe légendaire malgache, Alain Nirinasoa et Eric Rakotoary. « Nous étions trois à fonder le groupe, Alain Nirinasoa, le batteur, Jean Clément Rajerison, ou Kelly et Poussi, ou Olivier Rakotoarinaivo, en tant que batteur », se souvient Alain Nirinasoa.
« C’était avant l’ère folk, cette dernière a vraiment débuté après 1972 », précise Eric Rakotoary. « Après 1972, on nous a fait taire, ceux qui faisaient de la musique occidentale », continue ce jazziste reconnu.
Pour que le paysage musical, surtout du centre de Madagascar, laisse s’immiscer le « folk ». Qui, à bien des égards, se rapprocherait plus de la variété acoustique française. Poussi était un rockeur dans l’âme, Alain Nirinasoa était un fan de la musique afro-américaine, et Kelly était plutôt orienté pop.
« Chacun apporte quelque chose de ses horizons », ajoute-t-il. Dès lors, l’Unesco organisait des concerts pour jeunes intitulés « fêtes récréatives », au lycée Jean Joseph Rabearivelo à Analakely, au lycée Andohalo et au Square poincaré.
C’est lors de ces évènements que Pumpkins a chanté pour la première fois. « Je les ai vus sur scène, dès qu’ils apparaissent, le public chavirait. J’ai chanté une chanson de The Letter, Kelly m’a ensuite demandé de devenir leur lead vocal », se remémore Eric Rakotoary.
Ainsi, Pumpkins est devenu un quatuor avec des tubes comme « Tsikitsiky lava » et compagnie plus tard. La soirée au Louvre de vendredi s’est déroulée dans un bon esprit. Le public a été peu fourni mais l’émotion et la bonne musique ont été au rendez-vous.
Maminirina Rado
