Cette décision du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation fait sans doute allusion à la manifestation prévue demain à Ambohijatovo.
La commune urbaine de Toamasina, les sénatoriales et les festivités de fin d’année, tels ont été les thèmes abordés par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Solonandrasana Mahafaly Olivier, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, hier, en son bureau à Anosy. Sur ce dernier point, le ministre de l’Intérieur de souligner qu’il faudrait que tout un chacun célébre Noël et le nouvel an dans la sérénité, prônant ainsi la trêve politique. Et que cela ne va pas entraver la campagne électorale pour les sénatoriales, estime-t-il. Toutefois, il a tenu à souligner que « les manifestations à caractère politique sont suspendues jusqu’à nouvel ordre ». A propos justement de manifs, un grand rassemblement sera organisé demain (12 décembre) à la place de la démocratie à Ambohijatovo. Et ce, afin de marquer la célébration du 36e anniversaire de la résolution prise par l’ONU le 12 décembre 1979, portant notamment sur les Iles éparses. Mais au vu des déclarations du ministre de l’Intérieur, cette manifestation ne pourrait pas ainsi avoir lieu. Même si la CUA a donné son feu vert pour Andohatapenaka mais non pas Ambohijatovo, cela n’enlève pas « le caractère politique », cité par le ministre de l’Intérieur.
Mesures. Concernant les troubles qui secouent le Grand port de l’Est, le ministre Solonandrasana Mahafaly Olivier a laissé entendre qu’« il ne fallait pas dire que le pouvoir n’assume pas sa responsabilité, étant donné qu’il y a un représentant de l’Etat au niveau de la Commune Urbaine de Tomasina », faisant sans doute allusion au Préfet de Région. Autrement dit, ce dernier devrait ainsi prendre les mesures qui s’imposent. Malgré tout, le ministre de l’Intérieur a lancé un appel au maire afin qu’il trouve une issue au bras de fer qui l’oppose au personnel de la commune. Quant aux sénatoriales, il ne voit pas d’inconvénients concernant les décisions prises par la CENI, portant notamment sur le mode de scrutin de ces élections. L’objectif est que le processus électoral suive son cours, a-t-il soutenu. Un avis que bon nombre de politiciens ne partagent pas.
Dominique R.
