La majorité des coûts de santé associés à la sous-nutrition a lieu au cours des 12 premiers mois de la vie de l’enfant. 1 à 12% des redoublements à l’école sont associés à des retards de croissance.
Les résultats de l’étude des coûts de la faim COHA ont été présentés par le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine, hier, à Addis Abeba. Au terme de son intervention, il a lancé un appel à ses pairs pour relever ensemble le défi de l’accès de la population aux services de prévention et de prise en charge de la malnutrition chronique et de tenir les engagements dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) pour éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire et enfin de promouvoir l’agriculture durable. Il s’agissait d’évaluer l’ampleur de la malnutrition en Afrique.
Données. Les résultats sont acquis pour 12 pays, dont Madagascar, tandis que des discussions sont entamées pour six autres. La Commission de l’UA dispose actuellement d’un ensemble de données, démontrant qu’il est fondamental de se focaliser sur la nutrition des enfants: trois millions meurent chaque année de malnutrition et 59 millions d’autres en sont victimes. La sous-nutrition et la malnutrition constituent un véritable frein au développement social et économique. En effet, le coût annuel lié à la sous-nutrition infantile représente 1,9% à 16% du PIB de chaque pays et seul un enfant sur cinq souffrant de sous-nutrition fait l’objet d’une attention médicale adéquate.
Plan d’action. En terminant la présentation de l’étude sur le coût de la faim en Afrique, le Président Hery Rajaonarimampianina a indiqué que des actions sont mises en œuvre dans plusieurs pays. En Ethiopie, un filet social de sécurité a été décidé, couplé à un plan d’action. Le Lesotho développe une politique nationale sur l’alimentation et la nutrition. En Ouganda, le retard de croissance est reconnu comme étant un indicateur clé de développement. Au Swaziland, le plan national d’investissement agricole a incorporé des objectifs en matière de nutrition, y compris en matière de réduction de retard de croissance. En ce qui concerne Madagascar, le chef de l’Etat a indiqué que la COHA est à l’origine du Plan National d’Action pour la Nutrition 2017-2021. Toujours est-il que la malnutrition reste toujours un sujet d’actualité pour un pays comme le nôtre.
Recueillis par Dominique R.