La trêve politique sera-t-elle respectée pendant la semaine du XVIe Sommet de la Francophonie ? La question semble être difficile à répondre à quelques jours du rendez-vous auquel pas moins de 30 chefs d’Etat seront présents. Déjà, le MLE ou Mouvement pour la Liberté d’Expression a annoncé une grande mobilisation durant le Sommet. Il irait jusqu’à sortir des « grands dossiers » impliquant les dirigeants actuels durant la présence des invités de marque de Madagascar pendant le Sommet. Du côté de l’opposition politique, aucune action n’est encore programmée. Où sont-ils passés le « DFP » (Dinika ho Fanavotam-pirenena), le « Mitsangàna ry Malagasy » et l’AFP (Antso ho aminy Fanavotam-pirenena) ? A l’Assemblée nationale, l’ambiance commence à se réchauffer avec l’intention de certains députés de voter une motion de censure contre le gouvernement et de destituer le président Jean Max Rakotomamonjy.
Refus de dialoguer. Du côté du régime, c’est apparemment le refus de dialoguer, bien que la communauté internationale entrevoie un danger à venir avec cette attitude favorisant l’exclusion. Au lieu d’appeler au dialogue, le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier n’a pas hésité à accuser l’opposition derrière ce qui s’est passé à Mampikony où une vindicte populaire sans précédent a sérieusement ébranlé l’autorité de l’Etat. Par ailleurs, la réaction des pro-régime semble confirmer cette position anti-dialogue. C’est le cas par exemple de la nouvelle plateforme FFT (Fiaraha-mientana ho Fampandrosoana ny Tanindrazana). A entendre Jean-Jacques Rabenirina et consorts, ils sont prêts à entrer en guerre contre ceux qui s’en prennent au régime en place. Une attitude qui est loin de favoriser l’apaisement.
R.Eugène





