
À moins de deux mois de l’ouverture attendue du Sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) à Antananarivo, les autorités malgaches accélèrent les préparatifs.
Ce sera l’événement diplomatique majeur de l’année. Hier, une inspection menée par une délégation du ministère des Affaires étrangères sur le site du Centre de conférences international (CCI) d’Ivato a témoigné que les autorités sont entrées dans le vif du sujet concernant les préparatifs du prochain Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC. Selon les précisions fournies par le ministère, cette descente sur le terrain visait à « procéder à une réévaluation stratégique de l’affectation des salles et espaces dédiés au Sommet et aux réunions et évènements associés ». L’enjeu est de taille. Il s’agit d’assurer une répartition optimale des lieux, en tenant compte des exigences protocolaires, des normes sécuritaires, et des contraintes logistiques liées à l’accueil des délégations de haut niveau attendues.
En matière de sécurité, le déploiement d’effectifs de gardes rapprochés des chefs d’Etat qui vont arriver nécessitera une minutieuse organisation en termes de répartitions sur les sites. Cet aspect est toujours sensible pour une conférence de cette envergure et qui mettra le sujet au centre des préoccupations. Et côté réunion, l’ensemble des salles prévues pour accueillir les travaux du Sommet ont également été examinées, indique-t-on. Cette mission s’est effectuée en étroite collaboration avec les commissions opérationnelles du comité national d’organisation, toutes mobilisées pour cette visite. L’accent a été aussi mis sur la nécessité de synchroniser les dispositifs techniques avec la logistique, dans un souci d’efficacité et de fluidité.
Novembre 2016
La visite fait suite à une mission d’évaluation antérieure conduite par le secrétariat permanent de la SADC, qui avait permis de dresser un premier état des lieux des infrastructures et dispositifs envisagés. Avec cette nouvelle phase, la partie malgache semble résolument engagée à faire de ce Sommet une réussite à la hauteur des enjeux politiques et économiques portés par l’organisation régionale. « L’objectif est de tout finaliser dans le temps », souligne une source au sein de la délégation, insistant sur la rigueur et l’anticipation qui guident cette phase préparatoire. L’organisation du Sommet représente en effet un défi logistique et diplomatique de grande ampleur pour Madagascar, qui accueille pour la première fois depuis des années une réunion de ce niveau au sein de la SADC. En novembre 2016, le pays a déjà accueilli vingt chefs d’Etat et de gouvernement dans le cadre du Sommet de la Francophonie.
Rija R.