En sa deuxième édition, le sommet national des jeunes ambitionne de devenir un évènement biannuel.
Environ 84 jeunes issus de 21 régions de la Grande-Île – et âgés de 17 à 30 ans – sont actuellement réunis à l’Hôtel Panorama Andrianarivo, Antananarivo dans le cadre du sommet national des jeunes 2017. Une initiative signée Youth First qui a pour objectif de donner “ un espace de dialogue et de partage aux jeunes malgaches afin qu’ils puissent participer – de façon active – au développement du pays “. A cet effet, différentes sessions se consacrant sur quatre domaines – l’éducation, l’emploi, la bonne gouvernance et la politique publique – seront organisées. Ce, dans le but de “ rallier les participants afin de renforcer leurs compétences dans les domaines en question “. Une façon pour les organisateurs de s’assurer que les jeunes aient les ressources nécessaires et l’environnement favorable leur permettant d’intervenir dans les secteurs économique, social, culturel et politique du pays. Ainsi, des recommandations sur les quatre thèmes développés vont être apportées par les participants à l’issue du sommet en question. Une feuille de route nationale sur l’autonomisation des jeunes – se basant sur les réalités dans les sociétés – va également être proposée.
Obstacles. Il convient de noter que les jeunes constituent environ 60% de la population malgache. Un pourcentage considérable de la population qui a toutefois du mal à s’épanouir. Le manque de “ moyens “ explique la situation. Outre le côté financier de la chose, il y a également le problème lié à l’inexpérience et aux manques de compétences. Ce que Mirana, une participante au sommet national de la jeunesse et représentant la région d’Atsinanana a confirmé. “Nous voulons faire quelque chose pour apporter le changement dans nos sociétés respectives mais nous manquons de moyens techniques, financiers et organisationnels pour les réaliser” s’est-elle lamentée. Tina Razafinimanana, directeur exécutif du Youth First, quant à elle, note le côté financier du problème. “ Le manque de moyens financiers figure en tête de liste des obstacles auxquels les jeunes sont confrontés. En effet, environ 90% des associations de jeunes qui œuvrent dans le domaine du développement agissent dans le volontariat et par leur propre moyen” a-t-elle fait savoir. Lesdits moyens correspondant aux cotisations des membres des associations et aux fruits des collectes de fonds qu’ils ont effectués. Permettre une participation active des jeunes dans le processus de développement est une chose. Leur donner réellement les moyens pour y parvenir en est une autre.
José Belalahy