L’actualité commande et cette chronique ne peut s’empêcher de parler, de faire réfléchir sur les deux évènements ayant marqué ces dernières heures à savoir la tenue du Sommet de la Francophonie dans la capitale et la mort de Fidel Castro.
D’abord, faut-il se réjouir ou non à l’issue de ce Sommet ?
Les satisfaits, en premier lieu, les tenants du pouvoir, ne manquent pas de mettre en avant les satisfactions émanant des invités, surtout de marque. On parle de la qualité de l’accueil et des infrastructures de l’organisation sans faille des réunions et des séjours sans de véritables anicroches pour les participants, enfin avec le langage de la diplomatie d’usage, de l’hospitalité du peuple malgache. Ce dernier a été surpris par la charge affective que le « Commandeur des croyants », le Roi du Maroc a démontré en particulier pour Antsirabe. Tout malgache, voudrait peut-être rendre la pareille aux villes d’exil des souverains et hommes politiques malgaches. Mais en fait, y a-t-il des compatriotes ayant fait un pèlerinage sur les lieux de surveillance de Ranavalona III, de Raseta ainsi que de ses compagnons Rabemananjara et Ravoahangy ? Ne répondez pas tous à la fois habitués de l’Hexagone !
Les critiques eux, ne manqueront de demander des éclaircissements sur la comptabilité et la rectitude dans la réalisation de ce Sommet. Les plus subtiles souligneront les absences des uns (Treize chefs d’Etat et sept chefs de gouvernement seulement quand le Sénégal en 2014 a hébergé pratiquement le double) et les abandons des autres. On se demande pourquoi Mohamed VI a fait fi du Sommet alors qu’il était sur place depuis une semaine et comment comprendre l’éclipse de François Hollande avant la clôture officielle. Enfin et non des moindres quid de l’adhésion des Malgaches à cet évènement ? Cette question ne manquera pas d’être ressassée par certains.
Puis, Fidel Castro est mort. Sa disparition divise et embarrasse les grands de ce monde. Quand certains tirent encore sur son corbillard, d’autres s’inclinent par respect devant sa dépouille. La guerre froide a beau disparaître avec le mur de Berlin. Ses systèmes de valeurs démarquant le bien du mal selon que l’on se trouve à l’Est ou à l’Ouest sont surgelés pour beaucoup. Enfin, le chroniqueur n’aurait pas l’outrecuidance de dire que le « commandant » va enfin rejoindre le « paradis socialiste » promis un temps aussi aux Malgaches.



